La pollution à l’ordre du jour de l’Assemblée environnement de l’ONU au Kenya
Les ministres de l’Environnement d’une centaine de pays se réunissent de lundi à mercredi à Nairobi sous l’égide de l’ONU, pour lancer un appel à lutter contre la pollution, qui tue prématurément chaque année 9 millions d’individus dans le monde.
L’Assemblée des Nations unies pour l’environnement doit finaliser une déclaration politique contre la « pollution généralisée » qui pèse toujours plus sur la vie humaine, les économies, les écosystèmes. Intitulé « vers une planète sans pollution », ce texte verrait les États membres de l’ONU s’engager à limiter la pollution de la Terre avec des produits chimiques, des déchets non-biodégradables ou encore des fumées toxiques.
Selon le Programme de l’ONU pour l’environnement (PNUE), qui accueille la réunion dans la capitale kényane, 7 millions de décès annuels sont liés à la mauvaise qualité de l’air (émissions industrielles, des véhicules, des foyers de cuisson…). La pollution de l’eau est une autre cause majeure de mortalité, suivie des expositions aux toxines et substances cancérigènes au travail.
Au total, un décès sur six était lié à la pollution en 2015, surtout dans les pays en développement (intoxications, maladies pulmonaires, cancers…), selon le PNUE. Plus de la moitié des neuf millions de morts se comptaient en Inde et en Chine, en pleine industrialisation.
L’Assemblée pour l’environnement, créée en 2012 par les dirigeants mondiaux afin de renforcer le combat environnemental, se réunit pour la troisième fois. Quelque 2 500 participants sont attendus dont, outre les ministres, des PDG d’entreprises, des scientifiques, des ONG.
Un certain nombre de résolutions seront sur la table, notamment sur l’interdiction du plomb dans les peintures et la limitation des plastiques. « Nos océans se remplissent de déchets si rapidement que, d’ici 2050, il y aura plus de plastique que de poissons dans les mers », prévient le PNUE dans un communiqué.
Quant aux peintures au plomb, leur interdiction, si elle était actée, « serait une étape majeure contre un risque qui nuit chaque année au développement neurologique de 600 000 enfants », ajoute le PNUE.
D’autres résolutions seront proposées, en faveur des contrôles de la qualité de l’air en ville, ou pour réduire les dégradations générées par les conflits armés. « Nous devons avoir raison de la pollution avant qu’elle ait raison de nous », appelle le directeur du PNUE, Erik Solheim. « Cela signifie pouvoir respirer dans nos villes, éloigner les produits chimiques dangereux de la chaîne alimentaire, et éviter que nos océans se transforment en soupes de plastique ».
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