Égypte : l’avocate d’Ahmed Chafiq sans nouvelles de son client, candidat à la présidentielle

L’avocate d’Ahmed Chafiq, candidat à la présidentielle égyptienne de 2018, a appelé dimanche les autorités à lui laisser voir son client, dont elle se dit sans nouvelles depuis son rapatriement la veille des Émirats arabe unis.

Photo prise le 3 juin 2012 de l’ancien Premier ministre égyptien Ahmed Chafiq au cours d’une conférence presse au Caire. © MOHAMMED ABED/AFP

Photo prise le 3 juin 2012 de l’ancien Premier ministre égyptien Ahmed Chafiq au cours d’une conférence presse au Caire. © MOHAMMED ABED/AFP

Publié le 3 décembre 2017 Lecture : 2 minutes.

« J’appelle les autorités égyptiennes en tant qu’avocate de (M. Chafiq) (…) à me permettre de le rencontrer pour m’assurer qu’il va bien », a écrit l’avocate Me Dina Adly Hussein sur sa page Facebook.

Agé de 76 ans, M. Chafiq, un ex-Premier ministre et ancien chef d’état-major de l’armée de l’air, est arrivé au Caire samedi soir après avoir été expulsé des Émirats arabes unis d’où il avait annoncé sa candidature la semaine dernière.

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Peu après son arrivée à l’aéroport du Caire, M. Chafiq a été emmené vers une destination inconnue, selon une source aéroportuaire. Interrogé dimanche à la mi-journée, des proches de l’ex-Premier ministre ont affirmé à l’AFP qu’ils ignoraient où il se trouvait.

« Je tiens à informer tout le monde que je ne sais rien de l’endroit où se trouve (M. Chafiq) depuis samedi » midi, a précisé Mme Adly Hussein, répondant à la question que toute la presse égyptienne et les réseaux sociaux se posait.

Interrogé par l’AFP, l’un de ces proches a également déclaré : « Nous n’avons aucune information à son sujet ».

Candidat malheureux à la présidentielle de 2012 face à Mohamed Morsi issu des Frères musulmans, le dernier Premier ministre de l’ancien président Hosni Moubarak –chassé du pouvoir en 2011–, avait été poursuivi par la justice égyptienne pour corruption et avait pris le chemin de l’exil aux Émirats arabes unis.

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Acquitté, son avocat avait affirmé qu’il était libre de revenir en Égypte.

Mais depuis l’annonce de sa volonté de se présenter à la présidentielle de 2018, à laquelle Abdel Fattah al-Sissi devrait se porter candidat pour un 2e mandat, la presse égyptienne, en particulier celle favorable au régime, a mené une « campagne de dénigrement féroce », avait dénoncé son parti politique sur sa page Facebook.

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Le mystère qui entoure l’arrivée de M. Chafiq au Caire intervient alors qu’un autre candidat potentiel, le colonel Ahmed Konsowa, est détenu pour « comportement qui nuit aux exigences du système militaire », selon son avocat Me Asad Haikal.

L’élection présidentielle doit se tenir au printemps 2018.

Le président Sissi, ancien chef de l’armée qui a remporté l’élection de 2014 après avoir renversé M. Morsi, n’a pas officiellement évoqué sa candidature, se contentant jusqu’ici de rejeter l’idée de briguer un troisième mandat en 2022.

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