Burundi : une grenade lancée dans la foule fait cinq blessés à Bujumbura

Au moins cinq personnes ont été blessées lundi lors d’une attaque à la grenade à un arrêt de bus du centre de la capitale du Burundi. Un suspect a été interpellé par la police.

Des cadavres déposés à l’arrière d’un véhicule dans les rues de Bujumbura, en décembre 2015. © STR/AP/SIPA

Des cadavres déposés à l’arrière d’un véhicule dans les rues de Bujumbura, en décembre 2015. © STR/AP/SIPA

Publié le 5 décembre 2017 Lecture : 1 minute.

« Hier (lundi) vers 20h00 (18h00 GMT), un inconnu a lancé une grenade dans la foule qui attendait à l’arrêt de bus appelé la Permanence dans la Zone de Bwiza (centre). Celle-ci a fait cinq blessés, dont un grièvement », a annoncé à l’AFP le commissaire de police en mairie de Bujumbura, Bonfort Ndoreraho.

« Un suspect a été arrêté alors qu’il prenait des photos de la scène, il est en train d’être interrogé », a-t-il poursuivi, rappelant que « deux autres grenades ont explosé dans des endroits déserts de la capitale la semaine dernière, jeudi et vendredi, après des mois sans de telles attaques ».

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Des attaques récurrentes

Le Burundi est régulièrement le théâtre d’attaques à la grenade. Mais celles-ci se sont multipliées à la faveur de la grave crise politique qui secoue le pays depuis l’élection controversée du président Pierre Nkurunziza à un troisième mandat en 2015. Pouvoir et opposition se rejettent la responsabilité de ces crimes, qui ne sont jamais revendiqués.

Cette série d’attaques pourrait être liée à la nouvelle session du dialogue burundais de sortie de crise qui s’est ouverte le 28 novembre à Arusha (nord de la Tanzanie), en l’absence de l’opposition en exil. Objectif de cette réunion : aboutir à la signature d’un accord le 8 décembre en présence des chefs d’État de la Communauté des États d’Afrique de l’Est (EAC), selon un programme distribué aux délégués par le médiateur dans cette crise, l’ancien président tanzanien Benjamin Mkapa.

D’après les estimations de la Cour pénale internationale (CPI) qui a ouvert une enquête, les violences liées à la crise politique auraient causé la mort d’au moins 1 200 personnes, ainsi que la détention illégale et la torture de milliers d’autres. 

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