Cameroun : clap de fin pour Hugo Broos

Le Belge Hugo Broos n’est plus le sélectionneur du Cameroun. Le comité de normalisation, qui dirige temporairement la Fecafoot, vient de résilier le contrat du technicien flamand, qui devait expirer le 7 février 2018.

Hugo Broos lors d’un entraînement des Lions indomptables à Saint-Pétersbourg en Russie, le 20 juin 2017. © Dmitri Lovetsky/AP/SIPA

Hugo Broos lors d’un entraînement des Lions indomptables à Saint-Pétersbourg en Russie, le 20 juin 2017. © Dmitri Lovetsky/AP/SIPA

Alexis Billebault

Publié le 5 décembre 2017 Lecture : 2 minutes.

C’est une issue dont plus grand monde ne doutait, mais elle est venue de là où on ne l’attendait pas. Le comité de normalisation de la Fecafoot, présidé par Dieudonné Happi, a décidé de mettre un terme au contrat d’Hugo Broos, alors que celui-ci arrivait à son terme dans deux mois.

Une situation assez cocasse, qui en dit long sur les relations qu’entretiennent ce comité de normalisation et le ministre des Sports, Ismaël Bidoung Mkpatt, puisque ce dernier souhaitait conserver le sélectionneur jusqu’à juillet 2019, le temps de disputer la CAN que le pays organisera.

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Chronique d’une fin annoncée

Mkpatt avait ainsi assuré à Broos, nommé en février 2016, qu’un nouveau contrat de dix-huit mois l’attendait. Seulement, le Belge, lassé de ne rien voir venir, et toujours dans l’attente du versement d’environ quatre mois de salaires en retard et de frais de mission impayés, avait ouvertement affiché son impatience dans une interview accordée à Jeune Afrique. Il avait confirmé l’existence d’une deadline afin que le ministère lui adresse le contrat dont il était question depuis plusieurs mois. Selon nos informations, Broos souhaitait être fixé courant décembre, tout en restant ouvert à d’éventuelles propositions.

J’ai appris la décision du comité, mais je n’ai pas été contacté, ni reçu quoi que ce soit

Dieudonné Happi a mis fin au suspense prématurément, rendant sa liberté à l’ancien défenseur des Diables rouges. Le 5 décembre au matin, Broos, actuellement en Belgique, n’avait toujours pas reçu de notification officielle du comité de normalisation. « J’ai appris la décision du comité, mais je n’ai pas été contacté, ni reçu quoi que ce soit. Nous avons vécu des moments inoubliables, notamment lors de la CAN 2017 que le Cameroun a remportée, mais je ne suis pas surpris, vu l’ambiance depuis plusieurs mois. J’avais vraiment le sentiment que ce comité de normalisation ne voulait pas travailler avec moi. J’attends donc un document officiel », a-t-il confié à Jeune Afrique.

Après le limogeage, place aux indemnités

Dans un communiqué, le comité de normalisation de la Fecafoot a justifié le limogeage de Broos par le non-respect de plusieurs de ses engagements, notamment son échec à qualifier les Lions indomptables pour la Coupe du monde en Russie ou encore certaines déclarations en conférences de presse. Il ne faut donc pas exclure que Broos réclame ses deux derniers mois de salaire (94 000 € au total), puisque la résiliation ne vient pas de lui. Sans parler des arriérés…

Qualifié d’office pour la CAN 2019 en tant que pays organisateur, le Cameroun ne jouera que des matches amicaux pendant dix-huit mois. Le futur président de la Fecafoot, qui sera – normalement – élu au mois de février prochain, aura comme première mission de nommer un nouveau sélectionneur.

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