L’acteur anglo-nigérian Chiwetel Ejiofor fait ses débuts de réalisateur avec Aïssa Maïga au casting

Chiwetel Ejiofor vient d’achever le tournage d’un film consacré à l’histoire de William Kwakamba, adolescent malawite qui construisit des éoliennes pour lutter contre la sécheresse dans son village.

L’acteur-réalisateur Chiwetel Ejiofor à Los Angeles en novembre 2015 © Richard Shotwell/AP/SIPA

L’acteur-réalisateur Chiwetel Ejiofor à Los Angeles en novembre 2015 © Richard Shotwell/AP/SIPA

KATIA TOURE_perso

Publié le 5 décembre 2017 Lecture : 2 minutes.

Et un premier long-métrage pour Chiwetel Ejiofor ! L’acteur anglo-nigérian, multi-récompensé, vient tout juste d’achever le tournage, au Malawi, de l’adaptation du best-seller The Boy Who Harnessed the Wind. Il s’agit d’une autobiographie publiée en 2009, co-écrite avec le journaliste Bryan Meale, qui raconte l’incroyable histoire de William Kwakamba.

En 2001, ce Malawite, alors âgé de 14 ans, est forcé d’abandonner ses études pour aider son père, travailleur agricole. Face à la sécheresse et la famine qui frappent sa région, il se plonge dans des manuels, disponibles à la bibliothèque de son village, pour apprendre à fabriquer des moulins hydroélectriques à partir de matériaux de récupération (des roues et des dynamos de vélo). Il réussit alors l’exploit d’apporter eau et électricité à tout son village grâce à des éoliennes faites de bric et de broc.

C’est une très belle histoire, Aïssa Maïga

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Le rôle de William Kwakamba est interprété par le jeune acteur Maxwell Simba. Quant à Chiwetel Ejiofor, en plus de jouer les metteurs en scène, il incarne le père du personnage principal. Et pour camper la mère, il a choisi l’actrice française d’origine sénégalaise Aïssa Maïga. « C’est une très belle histoire. J’ai été heureuse de pouvoir incarner la femme incroyable qu’est la mère de William Kwakamba », nous a-t-elle confié à son retour du Malawi.

Du Malawi à la Darmouth University

L’autobiographie de Kwakamba a été publiée en France une première fois en 2010 sous le titre Le Garçon qui dompta le vent : Témoignage, préfacée par le réalisateur écologiste français Yann Arthus-Bertrand (éditions Presses de la cité). Puis, une seconde fois en 2013, avec, pour titre, Une éolienne en Afrique (Éditions Globe).

Toujours en 2013, Kwakamba figurait sur la liste établie par Time Magazine des 30 personnalités qui changent le monde. L’année suivante, il obtenait son diplôme de la prestigieuse université américaine Darmouth.

L’histoire de William représente ce que doit être l’avenir de pays comme le Malawi

Celui qui a bien failli remporter l’Oscar du meilleur acteur pour son rôle de Solomon Northup dans le film 12 Years a Slave de Steve McQueen est donc passé derrière la caméra pour raconter le destin incroyable de cet autodidacte malawite, natif de Dowa, dont l’histoire a passionné les médias du monde entier.

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« L’histoire de William représente ce que doit être l’avenir de pays comme le Malawi : des pays émergents, à la beauté débordante, mais aussi dotés de potentiels qui n’ont besoin que d’opportunités pour se réaliser pleinement », a-t-il notamment expliqué lors de l’annonce du projet. « La détermination et l’inventivité de William n’ont pas seulement mis fin à la famine au sein de sa communauté mais l’ont aussi catapulté dans un futur où il pourrait exprimer l’étendue de son potentiel ». Quoi de plus inspirant…

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