Critique des alliés traditionnels des États-Unis et des diplomaties européennes
Traditionnel allié des États-Unis au Moyen Orient, l’Arabie saoudite a critiqué « un recul dans les efforts en faveur du processus de paix et une violation de la position américaine historiquement neutre sur Jérusalem. »
La Jordanie, la Turquie, mais aussi la France, le Royaume-Uni, l’Allemagne et l’Union européenne ont publiquement contesté la décision de Donald Trump. Emmanuel Macron qualifie cette décision de « regrettable », et souhaite avant tout éviter les violences.
De son côté, le mouvement islamiste Hamas a décrété qu’avec cette annonce, Donald Trump ouvrait « les portes de l’enfer » pour les intérêts américains dans la région. Quant à l’Iran, il a jugé que la décision de la maison blanche provoquerait une « nouvelle intifada ».
Satisfaction du gouvernement israélien
En revanche, le premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a salué le choix « historique » de la présidence américaine, tout en réitérant l’engagement de l’État hébreux à maintenir le « statu quo » sur les lieux saints à Jérusalem alors que le Pape François a fait part de ses craintes.
Peu après l’annonce du président Trump, le chef de la diplomatie américaine Rex Tillerson a averti que le département d’Etat allait lancer « immédiatement » les préparatifs du déménagement de l’Ambassade à Jérusalem. Les mesures de sécurités destinées à protéger les Américains au Proche Orient seront renforcée.
Une réunion d’urgence du Conseil de sécurité des Nations unies a été prévue vendredi 8 décembre au matin, à la demande notamment de l’Égypte, de la France et du Royaume Uni. Pour Richard Haas, du think tank américain Council on Foreign Relations (CFR), « Le risque est que cela exacerbe les tensions et mène à la violence à un moment où il y a plus qu’assez de tension et de violence dans le monde. »