Mauritanie : un accord avec le FMI pour réduire la dette
Le FMI prête 162,8 millions de dollars, dont 23,4 millions immédiatement décaissés, pour aider la Mauritanie dont l’économie a été mise à mal par la chute des cours du fer depuis 2014, à maîtriser sa dette.
Le conseil d’administration du Fonds monétaire international (FMI) a approuvé, le 6 décembre, un accord triennal avec la Mauritanie au titre de la Facilité élargie de crédit (FEC) qui prévoit un prêt de 162,8 millions de dollars (137,4 millions d’euros), dont 23,4 millions sont immédiatement disponibles.
Le gouvernement mauritanien a fait face à partir de 2014 à une chute du prix du minerai de fer, sa principale source de revenu, qui a dégradé ses comptes. Selon les experts du Fonds, il a bien réagi en réduisant les dépenses, en laissant glisser prudemment le cours de l’ouguiya et en faisant mieux rentrer l’impôt.
Reste que le déficit budgétaire s’est creusé, obligeant la Mauritanie à recourir à des prêts souvent en provenance des pays du Golfe.
La rigueur budgétaire devra durer
Le gonflement de la dette extérieure, qui atteindra 72,9% du produit intérieur brut (PIB) à la fin de cette année, menace la stabilité de l’économie. Pour revenir à un taux de 71,7% en 2020, la rigueur budgétaire devra se poursuivre, selon le FMI, qui précise que le programme triennal « impliquera la poursuite d’un assainissement progressif des finances publiques afin de renforcer la viabilité de la dette ».
Non seulement le prêt du Fonds rassure sur la solidité financière de la Mauritanie, mais il apporte au pays une aide appréciable pour protéger les plus pauvres de cette rigueur. En effet, il n’est pas du tout sûr que la reprise des prix du fer se poursuive. Le Fonds prévoit même que ceux-ci glisseront de 71,7 dollars la tonne en 2016 à 54,6 dollars en 2020, la croissance en cours d’accélération (+1,6% en 2016, mais 3,1% en 2017) pouvant connaître un nouveau ralentissement (+2,7% en 2018). L’économie mauritanienne n’est pas encore tirée d’affaire.
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