Sénégal : Khalifa Sall renvoyé devant le tribunal correctionnel

Après avoir refusé la libération sous caution de Khalifa Sall, le juge d’instruction a décidé hier de renvoyer le maire de Dakar devant un tribunal.

Khalifa Sall, en octobre 2014 à Dakar. © Sylvain Cherkaoui pour Jeune Afrique

Khalifa Sall, en octobre 2014 à Dakar. © Sylvain Cherkaoui pour Jeune Afrique

Publié le 8 décembre 2017 Lecture : 2 minutes.

Khalifa Sall se rendant à la convocation du doyen des juges d’instruction au palais de justice de Dakar, le 7 mars 2017. © Youri Lenquette/JA
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Sénégal : retour sur la chute de Khalifa Sall

Un an, jour pour jour, après le placement en détention de Khalifa Sall, le 7 mars 2017, Jeune Afrique vous propose de retrouver ici les moments clefs de cette descente aux enfers.

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Khalifa Sall et ses coaccusés, placés en détention depuis le 7 mars, comparaîtront prochainement devant un tribunal. « L’ordonnance de renvoi a été signée hier après-midi par le juge d’instruction, confirme Me Baboucar Cissé, avocat de l’État sénégalais, partie civile à la procédure. Ils ne sont plus des inculpés mais des prévenus en attente d’un jugement. » Quelques instants auparavant, le juge avait par ailleurs débouté la défense de Khalifa Sall, qui avait déposé mardi 5 décembre une demande de libération sous caution.

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Anticipant ce dénouement, les avocats du maire de Dakar avaient adressé, le 30 novembre, une lettre au doyen des juges d’instruction dans laquelle ils estimaient « qu’une ordonnance de règlement violerait gravement les droits de la défense ».

En cause : une série de recours déposés par les avocats de Khalifa Sall devant la Chambre d’accusation et la Cour suprême, qui constituaient selon eux autant « d’obstacles supplémentaires au prononcé, en l’état, d’une ordonnance de règlement ».

« Une forme de violence d’État »

« Il n’y avait qu’une seule requête, sur laquelle le juge d’instruction devait se prononcer : celle de l’offre de cautionnement, indique Me Baboucar Cissé. Et celle-ci a été rejetée, car elle ne respectait pas les conditions légales. Les autres requêtes, qui pourront d’ailleurs être formulées au moment du procès, n’étaient pas de nature à empêcher le juge de clôturer l’instruction. »

Pur hasard ou concertation en amont, la Chambre d’accusation et la Cour suprême étaient appelées jeudi à statuer sur différents recours de la défense, peu de temps avant la clôture de l’instruction par le juge. « Ils ont fait en sorte que, dans la même journée, tous les recours soient épuisés », estime pour sa part Me Ciré Clédor Ly, l’un des avocats de Khalifa Sall. Mais il semblerait qu’ils soient allés un peu vite, selon l’avocat : « La Cour suprême n’a pas pu statuer sur notre pourvoi en cassation et a renvoyé le dossier au 14 décembre. »

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« Dans cette affaire, il y a une forme de violence d’État, qui s’exprime à travers l’institution judiciaire », s’indigne l’avocat. La date du procès du maire de Dakar sera communiquée par le Parquet.

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