L’Algérie lance son premier satellite de télécommunications

Le cinquième satellite algérien, et le premier en matière de télécommunications, a été lancé dimanche depuis le Sichuan, en Chine. Sa mission : permettre la multiplication de chaînes de radio et de télévision, mais aussi optimiser la qualité du signal des satellites de géolocalisation.

Un lancement de satellite en Chine, en juin 2013. © Andy Wong/AP/SIPA

Un lancement de satellite en Chine, en juin 2013. © Andy Wong/AP/SIPA

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Publié le 11 décembre 2017 Lecture : 2 minutes.

Le premier satellite algérien de télécommunications, nommé Alcomsat-1 et construit par la China Aerospace Science and Technology Corporation (CASC), a été lancé dimanche 10 décembre dans l’après-midi depuis la province de Sichuan en Chine.

Il permettra la diffusion de 200 à 300 chaînes de télévision et du même nombre de radios numériques, mais aussi l’amélioration de certains services tels que la formation en ligne, la télémédecine et la visioconférence grâce à la diffusion de l’Internet à très haut débit sur l’ensemble du territoire algérien.

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Nouvel outil pour les services de renseignement

Par ailleurs, Alcomsat-1 va optimiser la qualité du signal des satellites de géolocalisation (GPS, GLONASS, Galileo). De leur côté, les services algériens de surveillance bénéficieront eux aussi de ce satellite grâce à des communications radio plus flexibles et qui pourront se faire au-delà des frontières. L’armée pourra en outre opérer des drones sur de plus longues distances.

Deux postes de commandement ont été installés pour contrôler Alcomsat-1. Ils seront supervisés par des ingénieurs de l’Agence spatiale algérienne (ASAL), qui ont été formés en Chine. Ces deux postes seront installés à Boughezoul (Médéa) et Bouchaoui (Alger) et se chargeront de l’activation, de la surveillance et du contrôle du satellite.

Course à l’espace avec le Maroc

Le lancement de ce satellite s’inscrit dans la mise en œuvre du programme spatial national adopté par le gouvernement, dont le but est de renforcer les capacités algériennes dans ce domaine à l’horizon 2020.

Au total, cinq satellites algériens se trouvent aujourd’hui en orbite autour de la Terre. Alsat-1, le premier satellite d’observation à moyenne résolution, a été lancé en 2002, suivi de l’Alsat-2A, premier satellite d’observation à haute résolution, en orbite depuis 2010.

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Le 26 septembre 2016, l’Algérie a également lancé trois nouveaux satellites depuis l’Inde : Alsat-1B (satellite d’observation à moyenne résolution), Alsat-2B (satellite d’observation de la terre à haute résolution) et Alsat-1N (nanosatellite à mission scientifique). Les trois appareils avaient été réalisés et testés par les ingénieurs du Centre de développement des satellites (CDS) d’Oran.

Le lancement d’Alcomsat-1 s’inscrit également dans la course à l’espace qui oppose l’Algérie et le Maroc, notamment après le lancement dans la nuit du 7 au 8 novembre du premier satellite d’observation marocain, le Mohammed VI-A, doté d’une très haute définition. Un outil de surveillance d’une grande performance que le Maroc reste pour l’instant le seul pays africain à détenir.

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