Gabon : Ali Bongo impose une mue douloureuse au parti présidentiel

Le Parti démocratique gabonais, qui tenait son 11ème congrès ce dimanche, connaît une véritable petite révolution interne, avec de nombreux départs des « anciens » qui laissent leur place à une nouvelle génération de responsables.

Ali Bongo Ondimba, président du Gabon, lors du congrès de son parti, le PDG, le 10 décembre 2017. © DR / PDG / Capture d’écran Facebook

Ali Bongo Ondimba, président du Gabon, lors du congrès de son parti, le PDG, le 10 décembre 2017. © DR / PDG / Capture d’écran Facebook

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Publié le 11 décembre 2017 Lecture : 2 minutes.

Ali Bongo Ondimba au sommet Union Européenne-Afrique, à Abidjan, Côte d’Ivoire, le 29 novembre 2017. © Geert Vanden Wijngaert/AP/SIPA
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Gabon : Ali Bongo Ondimba peut-il être contraint à la cohabition ?

Les enjeux autour des élections législatives sont multiples. Si l’opposition peine à s’unir face à Ali Bongo Ondimba, le président cherche, quant à lui, à reprendre le contrôle de son pouvoir et ainsi à attirer de nouveau la confiance de la communauté internationale.

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La liste des départs est éloquente. Certains, à l’instar du président de l’Assemblée nationale, Richard Auguste Onouviet, ont été battus lors du renouvellement des Conseils provinciaux. D’autres ont tout simplement été remplacés à l’issue du 11 ème congrès du Parti démocratique gabonais (PDG), qui s’est achevé le 10 décembre dernier. Patron des « jeunes » du PDG, le très médiatique Vivien Makaga Péa a été remplacé par Marius Assoumou, tandis que la secrétaire générale en charge de l’Union des femmes, Chrystel Limbourg Iwenga, cède elle aussi sa place à Chantal Mebaley.

L’explication de cette prise de risque est faite par Ali Bongo Ondimba lui-même : « Nous devons nous renouveler, y compris dans nos effectifs. Ouvrir les bras à la société civile, aux jeunes, aux femmes. C’est une question de représentativité. Le parti démocratique gabonais doit être à l’image de la société gabonaise. En phase et non en décalage. »

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En quête de plus de démocratie interne

Après quelques mois d’intérim consécutifs à la démission de Faustin Boukoubi, on attendait la confirmation comme secrétaire général d’Eric Dodo Bounguendza, 55 ans, professeur de linguistique à l’Université Omar-Bongo. C’est fait. Son profil d’enseignant et d’auteur prolifique, qui a notamment publié un dictionnaire des « gabonismes », est un symbole du renouveau du PDG. Ali Bongo souhaite en effet diversifier les missions de la machine à gagner électorale pour en faire un laboratoire de production des idées.

Les réformes vont donc se poursuivre au sein du parti au pouvoir. « En clair, plus de démocratie est nécessaire à tous les niveaux. Plus de décentralisation aussi, préconise Ali Bongo. C’est une réforme interne, certes, qui concerne la vie du parti. Mais c’est un passage obligé, la condition sine qua none qui doit nous permettre de mieux nous tourner vers la société, dont il nous faut épouser les préoccupations légitimes. »

Le défi de changer ce parti très conservateur créé en 1967 par Omar Bongo Ondimba est un pari risqué qu’Ali relève par petite touches.

Le nouvel organigramme du PDG

SG : Eric Dodo Bounguendza

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SGA1 : Cyriaque Nvourandjami

SGA2 : Jean-Marie Koumba Souvi

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SGA 3 : Eloi Nzondo

SGA4 (UFPDG) : Chantal Mebaley

SGA5 (UJPDG) : Marius Assoumou

Secrétaire national 1 : Augustin Ondo Mba

SN2 : Gisèle Litouba

SN 3 : Emmanuel Biye

SN4 : Henry Michel Nze

SN5 : Georges Hubert Itoumba

SN6 : Dina Coly Koussou

SN7 : Pierre Manza

SN 8 : Huguette Ndong Bie

SN 9 : Philippe Nze

SN10 : Flore Ondo Edou

Commissaire aux comptes 1 : Pauline Mombo

Commissaire aux comptes 2 : Brice Laccruche Alihanga

Directeur du centre d’études politiques : Richard Ekazama

Président du conseil consultatif des sages : Faustin Boukoubi

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