Automobile : plus d’un milliard d’euros d’investissements annoncés au Maroc

Mohammed VI a paraphé lundi 11 décembre 26 conventions de partenariats, notamment avec les groupes français Renault et PSA Peugeot Citroën, en vue de l’implantation d’autant d’usines de sous-traitants.

Fabrication de la Dacia Lodgy dans l’usine Renault de Tanger. © renault/brossard/REA

Fabrication de la Dacia Lodgy dans l’usine Renault de Tanger. © renault/brossard/REA

Publié le 11 décembre 2017 Lecture : 2 minutes.

Une cérémonie de signature a été organisée lundi 11 décembre au palais royal de Casablanca afin d’officialiser la série de conventions d’investissements entre le Maroc et des constructeurs automobiles, au premier rang desquels les français Renault et PSA Peugeot Citroën, et des équipementiers, pour l’implantation de 26 usines de sous-traitants automobiles, représentant 1,23 milliard d’euros d’investissements.

Parmi ces accords, treize concernent PSA et six sont conclus avec Renault, dans le but de développer leur « écosystème » au sein du royaume. À noter, aussi, les deux conventions passées avec l’équipementier français Valeo, et les cinq investissements restant concernant le développement de « écosystème câblage et connectique ».

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« Le tissu d’équipementiers de l’automobile sur notre territoire est de classe mondiale » , s’est félicité Moulay Hafid Elalamy, le ministre marocain de l’Industrie, qui annonce la création de 11 568 emplois directs grâce à cet investissement, pour lequel les sommes annoncées « sont en cours de versement ou seront engagées dans les prochains jours », précise Hakim Abdelmoumen, le président de l’Association marocaine pour l’industrie et le commerce de l’automobile (Amica).

Tanger, ville la plus prisée des constructeurs et équipementiers

Cette cérémonie s’est tenue quelques jours après la signature d’un autre accord dans le même domaine, cette fois avec le constructeur automobile chinois BYD, visant l’implantation d’une usine de voitures électriques près de Tanger, et de trois autres entités, l’une produisant des batteries électriques, l’autre des bus et des camions électriques et la dernière des trains électriques. Aucune information n’a filtré sur le montant de ces investissements, ni sur la date de mise en service des sites, qui devraient s’étaler sur 50 hectares et permettre la création de 2 500 emplois.

L’automobile est devenu le premier secteur d’exportation du royaume en 2014,  année où les exportations du Maroc ont atteint 39,8 milliards de dirhams (3,65 milliards d’euros), devançant l’agro-industrie et les phosphates. En 2015, l’automobile est redevenu le deuxième secteur d’exportation, avant de repasser en tête en 2016, avec 345 000 véhicules produits et 6 milliards d’euros de chiffre d’affaires, dont 85% réalisés à l’étranger. Et la filière vise 10 milliards d’euros d’ici à 2020.

Des industriels de toutes nationalités, de l’allemand Leoni aux américains Lear, Visteon, et Delphi…, en passant par les japonais Denso, Sumitomo, Yazaki…, les français Faurecia, Plastic Omnium, Valeo et Saint-Gobain, mais aussi des coréens ou des espagnols investissent au Maroc. Tanger, où Renault a ouvert en 2012 sa plus grande usine d’Afrique, est la ville la plus prisée des constructeurs et équipementiers, mais Casablanca, à Kenitra et Meknès accueillent aussi des usines.

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