Jihad : fin de partie pour le Libyen Ahmed Abou Khattala

Capturé à Benghazi par un commando d’élite de l’armée américaine, le Libyen Ahmed Abou Khattala a été transféré au camp de Guantánamo.

Il est suspecté d’être impliqué dans le meurtre de l’ambassadeur des États-Unis en 2012. © DR

Il est suspecté d’être impliqué dans le meurtre de l’ambassadeur des États-Unis en 2012. © DR

Publié le 24 juin 2014 Lecture : 1 minute.

Après l’arrestation à Tripoli, en octobre 2013, d’Abou Anas al-Libi, recherché par les États-Unis depuis les attentats du 11 septembre 2001, les forces spéciales de l’armée américaine ont de nouveau frappé en Libye.

Ce 15 juin, à Benghazi, un commando d’élite appuyant des éléments du FBI a interpellé Ahmed Abou Khattala, suspecté d’être impliqué dans l’attaque du consulat américain de cette même ville, le 11 septembre 2012, qui avait coûté la vie à Christopher Stevens, l’ambassadeur des États-Unis, et à trois de ses collaborateurs.

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Placé en janvier 2014 sur la liste des terroristes les plus recherchés par le FBI, Abou Khattala, la quarantaine entamée, est l’unique suspect nommément identifié par les enquêteurs américains sur la douzaine d’assaillants qui s’en étaient pris à la résidence diplomatique. Connu pour son engagement jihadiste, cet ancien pensionnaire des geôles de Mouammar Kadhafi, notamment à la prison d’Abou Salim, avait bénéficié de l’amnistie accordée par le "Guide" en 2010.

Abou Khattala ne se cachait pas

Après la révolte de Benghazi, il s’est lancé dans la rébellion et a créé son propre groupe armé, baptisé Katibat Abou Obeida Ibn Al-Jarah. Soupçonné d’être derrière l’assassinat, en juillet 2011, du général Abdelfattah Younès, ancien dignitaire du régime de Kadhafi ayant fait défection pour devenir le chef militaire de la rébellion, Abou Khattala est considéré comme le leader de l’organisation islamiste Ansar al-Charia dans la partie orientale de la Libye.

Conscient d’être traqué par le FBI, il ne se cachait pas pour autant et continuait de recevoir les reporters de la presse occidentale. À une journaliste du New Yorker, il avait affirmé, il y a quelques mois : "Ce n’est pas à moi de prouver mon innocence, mais à mes accusateurs de prouver ma culpabilité." Exfiltré et transféré au camp de Guantánamo, Abou Khattala devrait être rapidement déféré devant la justice américaine. Il encourt la peine capitale.

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