Maroc : qui sont les hauts fonctionnaires du ministère de l’Intérieur sanctionnés par le roi ?

Le ministère de l’Intérieur, qui avait jusque-là échappé aux colères royales, a finalement été atteint, ce lundi 11 décembre. Parmi les hauts fonctionnaires sanctionnés sur décision royale : le wali de Marrakech et six gouverneurs de différentes régions. Tous ont été suspendus pour « manquement à leur devoir ».

Mohammed VI à Laâyoune, le 7 novembre 2015. © Abdeljalil Bounhar/AP/SIPA

Mohammed VI à Laâyoune, le 7 novembre 2015. © Abdeljalil Bounhar/AP/SIPA

ProfilAuteur_NadiaLamlili

Publié le 14 décembre 2017 Lecture : 1 minute.

Lundi 11 décembre, le roi du Maroc a ordonné des sanctions à l’égard de 180 fonctionnaires du ministère de l’Intérieur dont un wali, le plus haut poste de l’administration territoriale, et six gouverneurs.  Ni leurs noms, ni les motifs précis de leurs sanctions n’ont été publiés dans le communiqué royal. Ce qui a donné lieu à des spéculations dans le tout Rabat-Casa.

Bousculade meurtrière de Sidi Boulaalam et agitation dans le Rif

Jeune Afrique a pu se procurer les noms de ces hauts représentants de l’État. Ainsi, le wali suspendu de ses fonctions est Abdelfattah Lebjioui, wali de Marrakech. C’est dans cette région qu’a eu lieu, le 19 novembre, la bousculade meurtrière de Sidi Boulaalam, aux environs de la ville d’Essaouira, et qui a coûté la vie à 15 femmes.

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Quant-aux six gouverneurs concernés par ces sanctions, il s’agit de Jamal Attari, gouverneur de Ouezzane ; Abdelali Es-Samti, gouverneur de Taza ; Abdelghani Samoudi, gouverneur de Zagora ; El Mostafa Draiss, gouverneur de Sidi Bennour ; Salah Benyettou, gouverneur de Ouarzazate et Mohamed Zhar, ex-gouverneur d’Al Hoceima. Ce dernier avait déjà été relevé de ce poste en juin dernier en pleines contestations populaires dans la ville d’Al Hoceima, chef lieu du Rif. Il avait été rappelé au siège du ministère de l’Intérieur à Rabat.

Tous ont été suspendus de leurs fonctions pour « manquement à leur devoir » suite à un rapport sévère de la Cour des comptes et seront traduits devant un conseil disciplinaire.

>>> A LIRE – Maroc : du bon usage des colères royales

Depuis les récentes protestations qui ont secoué la région du Rif, Mohammed VI a annoncé une nouvelle politique de reddition des comptes dans les rangs de l’administration.

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Plusieurs ministres et hauts fonctionnaire ont été relevés de leurs fonctions suite à des audits effectués par le Cour des comptes et l’inspection générale du Ministère de l’Intérieur. Le roi du Maroc veut « une administration efficace et proche des citoyens » et n’hésites pas à utiliser la méthode dure pour que son message soit bien compris.

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