La Gambie dément avoir signé un accord pour faire renaître « un empire russe » sur ses terres
L’empire des Romanov ne renaîtra pas sur les terres gambiennes. Les autorités de Banjul ont opposé une fin de non-recevoir aux prétentions d’un monarchiste russe.
La Gambie, un an après Jammeh
Un an après le départ de Jammeh, les Gambiens savourent la liberté retrouvée mais ont surtout soif de changement. Catapulté à la tête du pays, le nouveau président peine à trouver ses marques et craint toujours un coup bas des partisans de son prédécesseur.
Ancien membre de la Douma (la chambre basse du Parlement russe), le millionnaire Anton Bakov avait assuré avoir signé le 1er décembre 2017 un accord avec le gouvernement gambien, afin de louer des terres dans les eaux territoriales du pays et d’y faire revivre l’époque des tsars.
Dans un document de trois pages, présenté lors d’une conférence de presse, l’autoproclamé « Premier ministre de l’empire » promettait en échange de ces terres de contribuer à hauteur de 60 millions de dollars au budget de l’État gambien.
Preuve -supposée – du sérieux de sa démarche : la signature apposée en bas du document par Dawada Fadera, secrétaire général de la Gambie.
Une première tentative dans le Pacifique sud
« Ce document est un faux », a rétorqué pour sa part la présidence gambienne. Dans un communiqué, celle-ci assure qu’Anton Bakov a bel et bien été reçu en novembre par des officiels gambiens, mais qu’« aucun accord n’a été signé avec Anton Bakov ou avec l’empire Romanov ».
Le fantasque millionnaire, qui entend d’ailleurs se présenter à l’élection présidentielle russe de mars 2018, n’en est d’ailleurs pas à son coup d’essai. En février dernier, il avait tenté sans succès de louer trois îles dans le Pacifique sud, appartenant à la république de Kiribati. Avec toujours le même objectif : faire revivre le règne des Romanov, qui avait été emporté par la révolution russe de février 1917.
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