Le « blackface » d’Antoine Griezmann provoque la polémique
Le footballeur français a retiré la photo et s’est excusé sur les réseaux sociaux.
![Shutterstock/SIPA © Antoine Griezmann lors d’un match avec son club de l’Atletico Madrid, 16 décembre 2017](https://prod.cdn-medias.jeuneafrique.com/cdn-cgi/image/q=auto,f=auto,metadata=none,width=1215,fit=cover/https://prod.cdn-medias.jeuneafrique.com/medias/2017/12/18/griezman.jpg)
Shutterstock/SIPA © Antoine Griezmann lors d’un match avec son club de l’Atletico Madrid, 16 décembre 2017
Maquillé de la tête au pied, perruque afro et maillot vintage, Antoine Griezmann a déclenché la polémique sur les réseaux sociaux en se déguisant en basketteur noir des années 1980 dans le cadre d’une soirée.
Excuses pour un « blackface »
Accusé d’avoir procédé à un « blackface », pratique qui consiste pour une personne blanche à se peindre le visage noir, l’attaquant français s’est défendu dimanche, reconnaissant sur Twitter un geste « maladroit ».
« Calmos les amis, je suis fan des Harlem Globetrotters et de cette belle époque, c’est un hommage », s’était-il justifié dans un précédent tweet par la suite supprimé, en même temps que la photo.
Copie d’écran du tweet d’Antoine Greizmann au coeur d’une polémique sur les réseaux sociaux.
Je reconnais que c’est maladroit de ma part. Si j’ai blessé certaines personnes je m’en excuse.
— Antoine Griezmann (@AntoGriezmann) December 17, 2017
La star de l’Atlético Madrid a par ailleurs reçu le soutien de sportifs, comme le basketteur international français Ali Traoré. « C’est triste parce que je suis sûr qu’il pense pas du tout à mal, mais les gens vont pas le rater. Bonne chance Grizzou! », a commenté sur Twitter le pivot d’Antibes.
La pratique du « blackface » a été popularisée par les « minstrel shows » aux États-Unis, au XIXe siècle. Ces spectacles mettaient en scène des acteurs blancs le visage maquillé en noir pour incarner des Afro-Américains représentés alors comme des êtres ignorants mais doués pour la danse et la musique… Le « blackface » gagnera même le milieu du cinéma américain au début du 20e siècle.
Évocatrice d’un douloureux passé esclavagiste aux États-Unis, cette pratique fait régulièrement polémique aujourd’hui comme le rappelle le cas de Jeanne Deroo, journaliste mode au magazine ELLE qui, en 2013, s’était déguisée en Solange Knowles, soeur de Béyoncé.
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