Afrique du Sud : Cyril Ramaphosa succède à Jacob Zuma à la tête de l’ANC

L’actuel vice-président Cyril Ramaphosa a battu d’une courte avance (51,8 %) sa rivale Nkosazana Dlamini-Zuma dans la course à la tête du Congrès national africain (ANC). Le nouveau président du parti devient automatiquement candidat aux élections générales prévues en 2019.

Cyril Ramaphosa, lors du congrès de l’ANC, vient d’être élu à la tête du parti, où il succède à Jacob Zuma. © Themba Hadebe/AP/SIPA

Cyril Ramaphosa, lors du congrès de l’ANC, vient d’être élu à la tête du parti, où il succède à Jacob Zuma. © Themba Hadebe/AP/SIPA

Publié le 18 décembre 2017 Lecture : 1 minute.

La succession de Jacob Zuma, l’actuel président sud-africain, à la tête du parti majoritaire, l’ANC est le théâtre de combats internes. © Themba Hadebe/AP/SIPA
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Afrique du Sud : guerre de succession à la tête de l’ANC

Parmi les sept candidats à la succession de Jacob Zuma à la tête de l’ANC, deux favoris : Nkosazana Dlamini-Zuma et Cyril Ramaphosa. La conférence du parti, qui se tient du 16 au 20 décembre, sera le théâtre de leurs règlements de comptes.

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Sur les 4 776 délégués appelés à désigner le nouveau président de l’ANC, 4 708 ont déposé un bulletin dans l’urne. Très exactement 2 440 ont donné leur voix à Cyril Ramaphosa, contre 2 261 pour sa rivale Nkosazana Dlamini-Zuma. Dans l’immense enceinte du centre d’exposition de Nasrec, où près de 3 000 journalistes avaient été accrédités (un record !), des chants et des danses ont accueilli l’annonce de la victoire à 51,8 % des suffrages de l’actuel vice-président de l’Afrique du Sud.

Candidat de l’ANC pour 2019

Sept candidats étaient en lice pour succéder à Jacob Zuma à la tête de l’ANC. Mais une seule faisait figure de challengeuse sérieuse : Nkosazana Dlamini-Zuma, ancienne présidente de l’Union africaine (UA) et ex-épouse de Jacob Zuma, qui s’appuyait sur l’appareil du parti.

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Avec cette victoire, Cyril Ramaphosa devient automatiquement le candidat du parti aux élections générales prévues en 2019. Une manière de clore définitivement l’ère très controversée de Jacob Zuma, avec son lot d’accusations de corruption et une crise économique sans fin, le pouvoir d’achat des Sud-Africains étant en baisse depuis 2014.

Ancien protégé de Mandela

Ancien protégé de Nelson Mandela, qui en avait même fait son favori pour lui succéder, Cyril Ramaphosa s’était reconverti dans les affaires après la chute du régime de l’apartheid.

Après plus de vingt ans d’absence de la vie politique, il est finalement sorti de sa retraite en 2012, avec sa nomination à la vice-présidence. Profitant de l’affaiblissement de Jacob Zuma, alors encerclé par les affaires, il s’est peu à peu affirmé sur la scène nationale avec pour credo de mettre un terme à la corruption. Une volonté qui lui a attiré les faveurs des milieux d’affaires, écœurés par la gabegie au sommet de l’État.

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