Zimbabwe : les militaires rentrent dans leurs casernes
L’état-major de l’armée zimbabwéenne a officiellement annoncé lundi la fin de l’opération qui a précipité, à la mi-novembre, le départ de Robert Mugabe de la présidence, après trente-sept années de règne sans partage.
« Les forces de défense et de sécurité prononcent la fin de l’opération Restaurer la légalité », a annoncé lundi 18 décembre le général Phillip Valerio Sibanda, qui commande de l’armée de terre du pays.
Cette opération, lancée dans la nuit du 14 au 15 novembre a mis fin au règne de Robert Mugabe, qui avait limogé son vice-président Emmerson Mnangagwa – pourtant considéré comme son dauphin – afin de permettre à sa femme Grace Mugabe de lui succéder.
L’armée, pilier du régime depuis l’indépendance en 1980, s’est alors déployée dans les rues d’Harare et a réinstallé Mnangagwa à la tête du pays. Lâché par son parti et placé en résidence surveillée, Robert Mugabe a démissionné une semaine plus tard.
La normalité règne à nouveau dans notre pays
« La normalité règne à nouveau dans notre pays. Nous voulons remercier tous les Zimbabwéens pour leur soutien, leur patience et leur compréhension pendant les cinq semaines de l’opération », a précisé le général Sibanda lors d’une conférence de presse.
Emmerson Mnangagwa a été investi président par intérim et s’est porté candidats aux élections prévues à la mi-2018, qu’il promet « libres et justes », mais certains en doutent, rappelant qu’il avait été l’un des artisans de la répression menée sous Mugabe.
Surnommé le « crocodile », Mnangagwa a nommé plusieurs généraux dans son gouvernement et à l’état-major du parti au pouvoir, la Zanu-PF.
Le porte-parole de l’armée zimbabwéenne a également tancé les soutiens de Grace Mugabe, qualifiés de « mécontents et saboteurs » voulant « troubler la paix et la tranquillité » du pays.
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