Maroc : traverser en dehors des passages piétons est désormais passible d’une amende
Traverser la chaussée en dehors d’un passage clouté devient désormais passible d’une amende de 25 dirhams. L’application de cette mesure s’inscrit dans le cadre d’un plan visant à réduire le nombre de tués sur les routes.
![Les pays du Maghreb durcissent leurs contrôles pour prévenir les accidents de la route, souvent dramatiques (images d’illustration). © AP/SIPA](https://prod.cdn-medias.jeuneafrique.com/cdn-cgi/image/q=auto,f=auto,metadata=none,width=1215,fit=cover/https://prod.cdn-medias.jeuneafrique.com/medias/2016/04/07/accident-route-1.jpg)
Les pays du Maghreb durcissent leurs contrôles pour prévenir les accidents de la route, souvent dramatiques (images d’illustration). © AP/SIPA
La loi existe depuis 2010, mais les autorités n’ont décidé à la mettre en application que le jeudi 14 décembre. Désormais, tout piéton qui ne respecte pas le passage clouté se verra infligé une amende forfaitaire de 25 dirhams (un peu plus de 2 euros). Les premières contraventions ont d’ailleurs déjà commencé à tomber, à en juger par les photos des procès-verbaux qui circulent sur les réseaux sociaux. Et évidemment, les internautes ont rivalisé de créativité pour railler cette nouvelle mesure.
J'ai enfin compris ... c'est avec nos 25 Dirhams qu'ils comptent tracer des passages piétons ... !!!😂😂😂😂
— Mbarek (@cabrera_1981) December 19, 2017
Une des premières causes de mortalité
Pourtant, l’application de l’article 94 du code de la route se préparait depuis le début de l’année. Le secrétariat d’État chargé des Transports avait même déjà lancé plusieurs campagnes de sensibilisation.
« Nous avons tenu plusieurs ateliers de sensibilisation et avons mis plusieurs affiches et publicités pour inciter les piétons à utiliser les passages qui leurs sont réservés, explique-t-on auprès du département géré par Najib Boulif. Nous avons même mis des photos de personnes en linceul pour choquer ».
Effectivement, l’inadvertance des piétons et des automobilistes en milieu urbain figure parmi les premières causes de mortalité sur les routes marocaines. Les statistiques du Comité national de prévention des accidents de la circulation (CNPAC) font état de 81 827 accidents enregistrés en 2016, ayant fait 3 593 morts et 8 950 blessés. Et l’objectif étant de diminuer de 25 % le nombre de tués sur les routes à horizon 2020.
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