Tunisie : Youssef Chahed refuse la démission des ministres d’Afek Tounes
Le Chef du gouvernement tunisien s’oppose au départ des ministres liés au parti libéral de la coalition gouvernementale. L’un d’eux notamment est attendu sur le dossier épineux du placement de la Tunisie sur la liste noire de l’Union européenne des paradis fiscaux.
![Le Premier ministre tunisien Youssef Chahed lors d’une conférence de presse à Tunis, en avril 2017. © Hassene Dridi/AP/SIPA](https://prod.cdn-medias.jeuneafrique.com/cdn-cgi/image/q=auto,f=auto,metadata=none,width=1215,fit=cover/https://prod.cdn-medias.jeuneafrique.com/medias/2017/10/05/sipa_ap22037595_000001-e1529058185819.jpg)
Le Premier ministre tunisien Youssef Chahed lors d’une conférence de presse à Tunis, en avril 2017. © Hassene Dridi/AP/SIPA
![Infographie JA](https://prod.cdn-medias.jeuneafrique.com/cdn-cgi/image/q=auto,f=auto,metadata=none,width=72,height=88,fit=crop/https://prod.cdn-medias.jeuneafrique.com/medias/2017/12/20/graph-ja-1-e1513281891532.jpg)
Tunisie : la guerre des lobbies
Pour consolider leur assise ou gagner des soutiens, les formations politiques actionnent des leviers régionaux, financiers, sportifs… Enquête sur des réseaux aussi multiformes qu’incontournables.
Le Chef de gouvernement Youssef Chahed refuse la démission des deux ministres et deux secrétaires d’État du parti Afek Tounes. Le 16 décembre, le mouvement a annoncé son retrait du gouvernement d’union nationale. Le 18, les intéressés rencontraient Chahed pour déposer leur démission.
La démission des ministres pourrait s’apparenter à une crise politique et obligerait la majorité à se reformer, alors même que le parti Nidaa Tounes, épine dorsale du gouvernement, peine à trouver des alliés. Et les plus récentes évolutions de l’actualité politique semblent le confirmer : l’élection du blogueur pro-islamiste, Yassine Ayari, aux élections partielles vient sonner comme un symbole de l’effritement de la coalition au gouvernement.
Crise politique
La démission de Hichem Ben Ahmed, secrétaire d’État auprès du ministre du Commerce chargé du Commerce extérieur serait par ailleurs de mauvaise augure : c’est lui qui suit le dossier de l’inscription de la Tunisie sur une liste européenne dite « noire » des juridictions non coopératives en matière de lutte contre les paradis fiscaux.
Comme le révélait Jeune Afrique dans son édition du 17 décembre, le secrétaire d’État est attendu à Bruxelles à la mi-janvier. Il est censé profiter du voyage pour négocier un retrait de Tunis de la liste.
Ce week-end, des réunions devraient donc avoir lieu du côté de Nidaa Tounes pour trouver une sortie à cette crise politique.
La Matinale.
Chaque matin, recevez les 10 informations clés de l’actualité africaine.
Consultez notre politique de gestion des données personnelles
![Infographie JA](https://prod.cdn-medias.jeuneafrique.com/cdn-cgi/image/q=auto,f=auto,metadata=none,width=72,height=88,fit=crop/https://prod.cdn-medias.jeuneafrique.com/medias/2017/12/20/graph-ja-1-e1513281891532.jpg)
Tunisie : la guerre des lobbies
Pour consolider leur assise ou gagner des soutiens, les formations politiques actionnent des leviers régionaux, financiers, sportifs… Enquête sur des réseaux aussi multiformes qu’incontournables.
Les plus lus
- Bénin-Niger : dans les coulisses de la médiation de la dernière chance
- Au Togo, le business des « démarcheurs », ces arnaqueurs qui monnaient la justice
- Qui entoure Mele Kyari, président de la NNPC, l’État dans l’État au Nigeria ?
- Côte d’Ivoire : Laurent Gbagbo, sur les terres de Simone à Bonoua
- Alafé Wakili : « Aucun pays n’est à l’abri d’un coup d’État »