L’opérateur mobile nigérian Glo perd sa licence au Bénin

Le régulateur béninois des télécoms a retiré mardi sa licence mobile à l’opérateur nigérian Globalcom, suite à un différend concernant les conditions de renouvellement.

Un bureau de Glo à Cotonou. © Jacques TORREGANO pour Jeune Afrique

Un bureau de Glo à Cotonou. © Jacques TORREGANO pour Jeune Afrique

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Publié le 20 décembre 2017 Lecture : 2 minutes.

L’Autorité de régulation des communications électroniques et de la poste du Bénin (Arcep Bénin) a retiré le 18 décembre sa licence à la filiale de l’opérateur de téléphonie mobile nigérian Globalcom, suite à un différend concernant les conditions de renouvellement. Cette décision a été prise par le régulateur après la rupture des négociations avec Globalcom. L’entreprise nigériane a en effet refusé les conditions proposées par le gouvernement béninois, selon le communiqué de l’Arcep.

Si l’offre faite à Globalcom n’est pas connue, l’Arcep Bénin reprochait régulièrement à l’opérateur nigérian la « mauvaise qualité » de ses services et avait déjà ouvert plusieurs procédures à son encontre. Le gouvernement souhaitait également que Globalcom investisse davantage dans le pays.

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Une part de marché de 11,7 % au Bénin

Titulaire d’une licence mobile au Bénin depuis 2007, Glo mobile Bénin (filiale de Globalcom) avait en 2016 une part de marché de 11,7 %, avec plus d’un million d’abonnés actifs, après Spacetel Bénin (groupe MTN), avec 45,6 % et 4 millions d’abonnés, et Moov (ex Etisalat Bénin, groupe Maroc Télécom), avec 41,9 % et 3,7 millions d’abonnés, d’après les chiffres de l’Arcep.

En juillet 2017, les autorités béninoises avaient une position différente vis-à-vis de Globalcom, puisqu’elles souhaitent faire de sa filiale un opérateur solide, capable de concurrencer Spacetel Bénin et Moov, en lui accordant des avantages pour « casser » ce duopole. L’objectif du gouvernement béninois était alors de porter la part de marché de Glo mobile Bénin à 25 %.

Orange potentiellement intéressé par le Bénin

Le patron d’Orange, Stéphane Richard, interviewé par Jeune Afrique lors de sa tournée africaine fin novembre, indiquait que son groupe pourrait « se lancer dans un pays en achetant une licence » et citait le Bénin comme une cible potentielle. MTN est également inquiété par les autorités béninoises : après avoir sanctionné la filiale de l’opérateur sud-africain à hauteur de 134,4 milliards de francs CFA (205 millions d’euros) le 7 novembre, son directeur Stephen Blewett avait été menacé d’expulsion début décembre.

Globalcom, dirigé par son fondateur et milliardaire nigérian, Mike Adenuga, est le deuxième opérateur nigérian, avec une part de marché de 25 % et 37,5 millions d’abonnés. Le groupe possède également une filiale au Ghana.

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