Congo-Brazzaville : le FMI réclame « des réformes fortes et immédiates en matière de gouvernance »

À l’issue d’une mission au Congo-Brazzaville, le FMI a demandé ce jeudi aux autorités des réformes rapides pour réduire la dette publique. Une condition essentielle avant d’entamer des discussions sur un éventuel programme de soutien financier.

Christine Lagarde, directrice générale du FMI, en janvier 2015. © Alex Brandon/AP/SIPA

Christine Lagarde, directrice générale du FMI, en janvier 2015. © Alex Brandon/AP/SIPA

VICTOR_BERENGER-ConvertImage

Publié le 21 décembre 2017 Lecture : 2 minutes.

Une délégation du Fonds monétaire internationale (FMI) a effectué une mission au Congo-Brazzaville du 5 au 20 décembre pour évaluer la situation économique du pays et discuter d’un éventuel programme d’aide avec le gouvernement.

Selon le FMI, qui a rendu son rapport public ce 21 décembre, « l’économie du Congo continue de subir les contrecoups de la baisse des prix du pétrole, d’une dette insoutenable et des faiblesses dans la gouvernance ». La récession de l’économie non pétrolière atteint ainsi 9,2 % en 2017.

la suite après cette publicité

L’institution de Washington souligne également que « l’accumulation d’arriérés de l’État met en péril l’activité du secteur privé, contribuant aux pénuries de liquidités bancaires et compromettant la provision des services sociaux ».

Des réformes fortes et immédiates en matière de gouvernance

Le Fonds réclame ainsi des « réformes fortes et immédiates en matière de gouvernance », qui devraient inclure « la mise en place d’un ensemble d’organes indépendants de lutte contre la corruption, la déclaration d’actifs pour les hauts fonctionnaires, la mise en place et le renforcement de mécanismes de contrôle de certaines structures publiques, notamment les sociétés pétrolières publiques et les grands projets d’investissement ». Ce n’est qu’une fois ce travail achevé qu’un éventuel programme d’aide pourra être discuté avec le FMI.

Une dette publique réévaluée à 110 % du PIB

Dans une note publiée en octobre, l’agence de notation Fitch rappelle que les discussions entamées en mars avec le FMI ont été ralenties en raison de « carences structurelles dans la gestion des finances publiques ». Le Fonds a réévalué en août 2017 la dette publique du Congo à 110 % du PIB, soit plus de 9,1 milliards de dollars, contre 77 % précédemment. Selon Fitch, l’endettement public pourrait être encore plus élevé, l’estimation du FMI n’incluant ni les arriérés de paiement, ni la dette litigieuse.

D’après un rapport de la Banque de France d’octobre 2017, la dette extérieure a augmenté de 7,7 % en 2015, pour atteindre 4,2 milliards de dollars à la fin de l’année. Cette dette extérieure a principalement été contractée auprès de la Chine, dans le cadre de l’accord de partenariat stratégique signé entre les deux pays en 2006 et reconduit pour 2013-2016.

la suite après cette publicité

L'éco du jour.

Chaque jour, recevez par e-mail l'essentiel de l'actualité économique.

Image

La rédaction vous recommande

Contenus partenaires