Mondial 2014 – Aurélien Chedjou : « Les Lions du Cameroun ne retomberont pas dans le piège »

Quatre ans après le raté sud-africain, le défenseur camerounais se dit optimiste. L’équipe veut jouer collectif, et vise haut.

Aurélien Chedjou évolue au Galatasaray Istanbul. © Metin Pala / AFP

Aurélien Chedjou évolue au Galatasaray Istanbul. © Metin Pala / AFP

Alexis Billebault

Publié le 13 juin 2014 Lecture : 2 minutes.

Éliminés dès le premier tour du Mondial 2010 après trois défaites, absents de la Coupe d’Afrique des nations en 2012 et 2013 : les Lions indomptables connaissent un déclin que leur qualification pour le Brésil ne suffit pas à enrayer. Mais pour l’un des joueurs stars de la sélection camerounaise, défenseur international du Galatasaray (Turquie), le pire est derrière eux.

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Jeune afrique : Cette année, le Cameroun peut-il éviter le scénario catastrophe de 2010 ?

Aurélien Chedjou : Honnêtement, je pense que ce qui s’est passé lors de la dernière Coupe du monde ne va pas se reproduire. De retour d’Afrique du Sud, je suis allé passer quelques jours au Cameroun et j’ai eu honte de voir tant de déception dans le regard de nos supporters… Nous avons donné une mauvaise image de notre équipe, à cause de querelles internes qui ont eu des répercussions sur notre jeu. Quand un collectif n’est pas uni en dehors du terrain, il lui est difficile de l’être pendant les matchs. Mais nous avons compris nos erreurs et ne retomberons pas dans ce piège.

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Les clans, les frictions… c’est donc fini ?

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Oui. Désormais, nous allons nous concentrer sur le jeu et nous efforcer de faire une bonne Coupe du monde. Nous ne la gagnerons sans doute pas, mais je pense que nous pouvons viser l’une des deux places qualificatives pour les huitièmes de finale.

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Où situez-vous les Lions par rapport aux autres équipes africaines qualifiées ?

Soyons réalistes : la Côte d’Ivoire, le Ghana, l’Algérie et le Nigeria sont meilleurs. Et beaucoup de pays font des progrès, à l’image du Cap-Vert. Notre équipe, elle, a souffert du changement de génération. De grands footballeurs, comme Rigobert Song ou Geremi Njitap, ont mis un terme à leur carrière internationale il y a quelques années, et la transition avec les jeunes joueurs qui leur ont succédé s’est révélée difficile. Mais je suis optimiste, car la sélection compte des footballeurs expérimentés qui vont continuer à jouer pour le Cameroun tout en encadrant les jeunes. D’ici à un an ou deux, l’équipe sera arrivée à maturité.

À condition de ne pas changer sans cesse d’entraîneur…

En effet, comme il est plus facile de renvoyer une seule personne que vingt-cinq, c’est toujours le sélectionneur qui trinque… Depuis 2010, nous en avons connu quatre [Javier Clemente, Denis Lavagne, Jean-Paul Akono et, depuis 2013, Volker Finke]. Finke apporte une identité à cette équipe, mais il faut lui laisser la possibilité de travailler sur la durée.

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