Au Liberia, Weah rassemble ses troupes à trois jours de la présidentielle

« Weah est notre homme ! Weah président ! » Les partisans de George Weah sont rassemblés samedi pour un dernier grand meeting au stade Samuel Kanyon Doe, au cœur de Monrovia, convaincus que la légende africaine du football remportera mardi le second tour de la présidentielle au Liberia.

L’ancien footballeur George Weah espère devenir président du Liberia, à l’issue du second tour prévu le 26 décembre. © AFP

L’ancien footballeur George Weah espère devenir président du Liberia, à l’issue du second tour prévu le 26 décembre. © AFP

Publié le 23 décembre 2017 Lecture : 2 minutes.

Partis à l’aube des différents quartiers de la capitale et des quatre coins du pays, les militants du CDC, la Coalition pour le changement démocratique de Weah, sont arrivés à bord de pick-up affrétés par le parti ou à pieds, par petits groupes, marchant d’un pas rapide au son de la rumba et des vuvuzelas, scandant des slogans et chantant, ont constaté des journalistes de l’AFP.

T-shirts, chapeaux constitués d’autocollants, badges… les photos de l’ex-attaquant du PSG et du Milan AC, unique Africain à avoir remporté le Ballon d’Or (en 1995), et de sa colistière, Jewell Howard Taylor, sont partout aux abords et dans cette enceinte pouvant accueillir 35.000 personnes.

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Sophie Doe, assise dans les tribunes encore clairsemées du stade, face au podium en cours de montage où s’exprimera George Weah plus tard, voit dans l’ex-attaquant de l’équipe nationale « quelqu’un qui peut encourager les gens ».

« C’est pour cela que je pense que ça sera un bon dirigeant pour ce pays », dit-elle, alors que vendeurs de boissons et de nourriture s’affairent dans une ambiance de fête en attendant le début des discours.

« Le moral est très bon, très solide, les attentes sont fortes », a assuré à l’AFP le chef de campagne du CDC, Wilson Tarpeh, en se disant « confiant » dans la victoire mais « sans complaisance ».

« Après 12 ans de dur travail, nous sommes prêts à répondre à ces attentes. Nous savons que nous allons gagner », s’avance-t-il, même si la date finalement choisie pour ce second tour – qui aurait dû avoir lieu le 7 novembre – le lendemain de Noël, pourrait peser sur la participation.

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« Nous continuons à travailler pour que les gens se rendent aux urnes », dit-il.

Sept semaines de retard sur le calendrier initial

Avec sept semaines de retard sur le calendrier initial, les Libériens doivent déterminer mardi qui, de Weah ou du vice-président sortant Joseph Boakai, sortis en tête du premier tour le 10 octobre, va succéder à Ellen Johnson Sirleaf à la présidence de ce petit pays anglophone d’Afrique de l’Ouest, l’un des plus pauvres du monde.

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Joseph Boakai, qui a reproché à la première femme élue chef d’Etat en Afrique, en 2005, et réélue six ans plus tard, de ne pas l’avoir soutenu dans sa course à la présidence, a concentré ses efforts ces dernières semaines sur un combat juridique pour contester les résultats du premier tour, entaché selon lui de fraudes et d’irrégularités.

Après l’échec définitif de ses recours, il devrait réunir ses partisans dimanche à Monrovia.

Battu deux fois par le ticket Boakai-Sirleaf, George Weah, entré en politique à l’issue de la guerre civile qui a fait quelque 250.000 morts entre 1989 et 2003, espère que sa troisième tentative sera la bonne.

« J’attends (le respect de) la liberté d’opinion et des emplois et je suis sûr à 100% que Weah est la seule personne à pouvoir nous soulager du stress dans lequel nous vivons », explique, en attendant son favori à l’intérieur du stade, D. Joshua Zinnah.

« Il a déjà aidé tant de gens. Ça va aller, il va gagner », assure Sundaygar Dorpue, un cuisinier de 40 ans. A l’extérieur du stade, la foule continue à arriver.

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