Maroc : liquidation totale à la fourrière de Rabat
Archi-comble et en proie à plusieurs dysfonctionnements, la fourrière de la capitale marocaine met en vente près de 2 500 véhicules. Une opération qui devrait rapporter dans les 4 millions de dirhams, en attendant la mise en place d’une structure dédiée à cette activité.
C’est la grande braderie à la fourrière de Rabat. Après avoir lancé un appel d’offres pour la vente de quelque 1 900 vélomoteurs, la mairie de la capitale s’apprête à lancer une deuxième vente aux enchères portant sur plus de 600 voitures.
« Cette opération intervient suite à un rapport commandé par le conseil de la ville, qui a soulevé plusieurs dysfonctionnements dans la gestion de la fourrière municipale », nous explique une source autorisée de la mairie, présidée par Mohamed Sadiki (PJD).
Pas d’archives et un gardiennage inefficace
Le rapport pointe en effet l’absence d’archives concernant les dates d’enlèvement et de récupération de véhicules, ou encore l’absence de voitures théoriquement saisies, l’abondance de véhicules sans plaque d’immatriculation, l’absence de systèmes de surveillance ou de gardiennage efficace, laissant la porte ouverte à tous les trafics. Mais, surtout, le rapport souligne l’encombrement du site de la fourrière, qui ne peut plus accueillir de véhicules.
Si cette opération permettra de décongestionner la fourrière, la mairie de Rabat en escompte aussi une recette exceptionnelle de 4 millions de dirhams (356 000 euros).
La vente des véhicules saisis par la fourrière avait été autorisée en 2011, mais n’avait jamais été effectuée. Et pour l’avenir, le Conseil de la ville étudie la possibilité de créer une société de développement local (SDL) pour la prise en charge de la gestion de la fourrière.
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