Fifa : Garcia l’incorruptible
À la tête de la Commission d’éthique de la Fifa, l’ancien procureur général américain devrait boucler son enquête cette semaine. Le président de la chambre d’investigation de la Commission d’éthique de la Fifa examinait depuis deux ans les s’apprête à rendre les conclusions de son enquête. Et ça risque de faire très, très mal…
![Michael J. Garcia est à la tête de la Commission d’éthique de la Fifa. © SEBASTIEN BOZON/AFP](https://prod.cdn-medias.jeuneafrique.com/cdn-cgi/image/q=auto,f=auto,metadata=none,width=1215,fit=cover/https://prod.cdn-medias.jeuneafrique.com/medias/2014/06/16/006062014183445000000JA2787p022_3.jpg)
Michael J. Garcia est à la tête de la Commission d’éthique de la Fifa. © SEBASTIEN BOZON/AFP
Michael J. Garcia devrait boucler son enquête cette semaine. Le président de la chambre d’investigation de la Commission d’éthique de la Fifa examinait depuis deux ans les conditions d’attribution des Mondiaux 2018 et 2022 à la Russie et au Qatar. À 53 ans, cet ancien procureur fédéral américain (de 2005 à 2008) n’est pas un inconnu. Il s’est notamment fait un nom en poussant à la démission Eliot Spitzer, l’ex-gouverneur démocrate de New York, après la révélation en 2008 d’une affaire de prostitution.
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Garcia était également sur le dossier sensible "Pétrole contre nourriture" (programme des Nations unies mené en Irak de 1996 à 2003 et qui donna lieu à un vaste système de corruption). Républicain convaincu, il fut par ailleurs, sous la présidence de George W. Bush, procureur pour les affaires de contre-terrorisme et dirigea, entre 2003 et 2005, l’agence administrative chargée de l’immigration et du contrôle des frontières. En récompense de ses bons et loyaux services, son nom apparaissait, en 2011, sur la short list des candidats à la direction du FBI, avant que Barack Obama choisisse plutôt de prolonger le mandat de Robert Mueller.
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Après un passage dans le privé, Garcia fut finalement désigné en 2012 par la Fifa pour démêler plusieurs scandales de corruption dans le monde du football. Selon des sources proches du dossier, l’homme n’aurait pas ménagé sa peine pour démontrer que des transactions illicites auraient favorisé la candidature de l’émirat du Golfe. D’aucuns pensent même qu’il serait à l’origine des fuites qui ont alimenté la presse britannique ces derniers jours.
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