Rwanda : quand Kagamé contre-attaque face à HRW
Sévèrement critiqué par l’ONG Human Rights Watch pour des disparitions d’opposants proches des FDLR, Paul Kagamé s’est déplacé dans la région de Musanze où auraient eu les exactions pour tenter de rassurer la population.
Partiellement reprises par le département d’État américain, les accusations de l’ONG Human Rights Watch concernant une vague d’arrestations et de disparitions d’opposants proches des rebelles hutus des Forces démocratiques pour la libération du Rwanda (FDLR) dans le nord-ouest du pays ont conduit le président Paul Kagamé à réagir, à sa manière.
Tout en laissant à son gouvernement le soin de démentir ces "allégations" et d’attaquer de front la "partialité" de HRW, il a improvisé au cours de la semaine du 2 juin une tournée de proximité dans la région de Musanze (ex-Ruhengeri), là où, selon l’ONG, auraient eu lieu les exactions des forces de l’ordre. De manière très symbolique, il a, le 5 juin, tenu un meeting à Rambura, le village de l’ancien président Habyarimana considéré comme le coeur de l’Akazu ("La petite maison"), région qui fut la matrice idéologique et opérationnelle du Hutu Power.
Son message à la foule (composée pour l’essentiel de paysans hutus) était clair : les "terroristes" [du FDLR] n’ayant aucune chance de déstabiliser le pouvoir, il est de votre intérêt sécuritaire – et de l’intérêt du développement de votre région – de collaborer avec la police et l’armée pour mettre un terme à leurs infiltrations.
La Matinale.
Chaque matin, recevez les 10 informations clés de l’actualité africaine.
Consultez notre politique de gestion des données personnelles
Les plus lus – Politique
- À Casablanca, la Joutia de Derb Ghallef en voie de réhabilitation
- Mali : ce que l’on sait de la disparition de Daouda Konaté
- En RDC, la nouvelle vie à la ferme de Fortunat Biselele
- Présidentielle en Côte d’Ivoire : la compagne de Tidjane Thiam sort de l’ombre
- Présidentielle en Côte d’Ivoire : la stratégie anti-fake news d’Alassane Ouattara