Rwanda : quand Kagamé contre-attaque face à HRW

Sévèrement critiqué par l’ONG Human Rights Watch pour des disparitions d’opposants proches des FDLR, Paul Kagamé s’est déplacé dans la région de Musanze où auraient eu les exactions pour tenter de rassurer la population.

Le président du Rwanda Paul Kagame, le 16 novembre 2013 à Colombo. © Roberto Schmidt/AFP

Le président du Rwanda Paul Kagame, le 16 novembre 2013 à Colombo. © Roberto Schmidt/AFP

Publié le 13 juin 2014 Lecture : 1 minute.

Partiellement reprises par le département d’État américain, les accusations de l’ONG Human Rights Watch concernant une vague d’arrestations et de disparitions d’opposants proches des rebelles hutus des Forces démocratiques pour la libération du Rwanda (FDLR) dans le nord-ouest du pays ont conduit le président Paul Kagamé à réagir, à sa manière.

Tout en laissant à son gouvernement le soin de démentir ces "allégations" et d’attaquer de front la "partialité" de HRW, il a improvisé au cours de la semaine du 2 juin une tournée de proximité dans la région de Musanze (ex-Ruhengeri), là où, selon l’ONG, auraient eu lieu les exactions des forces de l’ordre. De manière très symbolique, il a, le 5 juin, tenu un meeting à Rambura, le village de l’ancien président Habyarimana considéré comme le coeur de l’Akazu ("La petite maison"), région qui fut la matrice idéologique et opérationnelle du Hutu Power.

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Son message à la foule (composée pour l’essentiel de paysans hutus) était clair : les "terroristes" [du FDLR] n’ayant aucune chance de déstabiliser le pouvoir, il est de votre intérêt sécuritaire – et de l’intérêt du développement de votre région – de collaborer avec la police et l’armée pour mettre un terme à leurs infiltrations.

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