Centrafrique : coup d’État ou pas ?

Y a-t-il eu soulèvement populaire à Bangui fin mai, ou manipulation pour déguiser une tentative de coup d’État ? Les autorités centrafricaines sont persuadées que la deuxième hypothèse est la bonne.

Le Premier ministre de Centrafrique André Nzapayeké à Bangui, en janvier. © AFP

Le Premier ministre de Centrafrique André Nzapayeké à Bangui, en janvier. © AFP

Publié le 13 juin 2014 Lecture : 1 minute.

Les autorités centrafricaines sont convaincues d’avoir déjoué une tentative de coup d’État déguisée en soulèvement populaire dans les jours qui ont suivi l’attaque contre l’église Notre-Dame-de-Fatima, le 28 mai à Bangui. Le lendemain, des barricades ont en effet été dressées dans toute la ville. Le surlendemain, plusieurs milliers de personnes ont marché sur le PK0 ("Point kilométrique 0").

Leur progression n’a été stoppée qu’au niveau du siège du Trésor public. Les autorités affirment que les manifestants avaient été payés et qu’ils étaient encadrés par des membres des forces armées (Faca) en civil. L’objectif était paraît-il de permettre aux membres de l’ex-Garde présidentielle de s’emparer du palais de la Renaissance.

la suite après cette publicité

Le 31 mai, le Premier ministre, André Nzapayeké, a même affirmé détenir la preuve que des mercenaires venus de la RD Congo se trouvaient à Bangui depuis la fin du mois d’avril. Des suspicions renforcées par la découverte par les forces internationales, peu avant l’attaque de Fatima, d’une cache d’armes appartenant aux anti-balaka à proximité du PK5.

>> Lire l’interview de André Nzapayeké : "La Centrafrique est dans une situation de conflit communautaire"

La Matinale.

Chaque matin, recevez les 10 informations clés de l’actualité africaine.

Image

La rédaction vous recommande

Contenus partenaires