Maroc : victimes ou affabulateurs ?
Depuis deux ans, police marocaine et activistes s’accusent régulièrement de tous les maux sur fond de manipulation. Dernière affaire en date : l’arrestation d’Oussama Housn, membre du Mouvement du 20-Février.
Sur fond d’accusations réciproques de manipulation et de harcèlement médiatique, la guéguerre se poursuit entre opposants activistes et police marocaine. Dernier cas en date, celui d’Oussama Housn, ce membre du Mouvement du 20-Février, qui, début mai, avait affirmé sur YouTube avoir été enlevé et violé par les forces de l’ordre. L’intéressé ayant refusé de se soumettre à une expertise médico-légale, l’enquête de la police judiciaire a conclu à un montage. Et Oussama Housn a été arrêté et incarcéré sous le motif de "dénonciation calomnieuse d’un crime imaginaire".
Depuis deux ans, au moins six affaires de ce genre ont défrayé la chronique marocaine, les incriminations d’enlèvements et de tortures lancées sur les réseaux sociaux étant systématiquement contredites par les enquêtes judiciaires. Cinq d’entre elles concernent des islamistes radicaux, dont deux opérationnels présumés d’Al-Qaïda : Mohamed Hajib (qui s’est rendu à plusieurs reprises dans les zones tribales pakistanaises) et Bouchta Charef, soupçonné d’avoir recruté à partir de la Syrie pas moins de dix-huit kamikazes marocains expédiés ultérieurement en Irak (aucun n’aurait survécu). Tous deux sont depuis leur retour détenus au Maroc. l
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