Guinée équatoriale : tentative de coup d’État déjouée contre Obiang Nguema

Un putsch a été déjoué en Guinée équatoriale dans la nuit du 27 au 28 décembre, indique une source proche du régime. Une partie du commando aurait été arrêtée au Cameroun. D’autres membres sont toujours en fuite.

Le président de la Guinée équatoriale, Teodoro Obiang Nguema Mbasogo au siège de l’ONU, à New York, le 26 septembre 2013. © Justin Lane/AP/SIPA

Le président de la Guinée équatoriale, Teodoro Obiang Nguema Mbasogo au siège de l’ONU, à New York, le 26 septembre 2013. © Justin Lane/AP/SIPA

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Publié le 29 décembre 2017 Lecture : 2 minutes.

Le président Obiang Nguema. © Justin Lane/AP/SIPA
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Putsch déjoué en Guinée équatoriale : qui voulait la chute d’Obiang ?

Fin décembre, Malabo a affirmé avoir déjoué un coup d’État. Des « mercenaires » ont été arrêtés, des personnalités politiques interpellées et accusées d’avoir fomenté cette tentative de putsch. Enquête sur les dessous de cette « opération Obiang » qui a fait long feu.

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D’après une source autorisée à Malabo, une tentative de coup d’État contre le président Teodoro Obiang Nguema Mbasogo aurait été déjouée dans la nuit du 27 au 28 décembre. Ceci confirme une première information de nos confrères du site Cameroon-info, selon laquelle 31 mercenaires tchadiens et centrafricains ont été interpellés dans la région du sud du Cameroun avec un important arsenal. Ils prévoyaient de passer la frontière équato-guinéenne à Kye-Ossi pour soutenir le putsch.

Selon les informations recueillies par Jeune Afrique, une partie du commando, composée d’Équato-Guinéens, de Tchadiens et de Camerounais, se serait retrouvée à Ebebiyin, une ville à la frontière camerounaise, à moins de 100 km de Mongomo où se trouvait alors le chef de l’État. Ils auraient été menés par « un général équato-tchadien proche de Gabriel Nse Obiang Obono« , le président du parti d’opposition Citoyens pour l’innovation (CI, qui compte un unique député à l’Assemblée nationale).

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Enquête en cours

Le 27 décembre, quelques heures avant que le commando n’entre sur le territoire équato-guinéen, des membres de ce parti avaient été convoqués à Evinayong (Centre). Mais selon les autorités, il n’y a aucun lien entre les deux affaires.

Une enquête est en cours pour identifier les commanditaires de l’opération et déterminer les soutiens dont aurait bénéficié le commando. Un homme d’affaires d’Afrique centrale aurait d’ores et déjà été identifié.

Chez les diplomates, les éléments de langage se font plus prudents. Sollicité par JA, le ministère camerounais de la Défense invoque un « devoir de réserve, dès lors que le côté diplomatique est engagé », jugeant l’affaire trop « sensible ». A l’ambassade de Guinée équatoriale à Paris, l’ambassadeur Miguel Oyono Ndong Mifumu préfère, lui, parler d’une « tentative d’invasion de mercenaires » dont le but « pourrait être une tentative de déstabilisation ». Et de préciser que sur le volet équato-guinéen, « nous n’avons pas de précisions à donner pour le moment, mais le gouvernement s’exprimera prochainement ». Et de conclure : « En attendant, nous travaillons en étroite collaboration avec les services camerounais ».

La dernière tentative de coup d’État mise en échec en Guinée équatoriale date de 2004 et avait été menée par le mercenaire britannique Simon Mann.

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