Somalie : quatre personnes tuées dans un attentat à la voiture piégée à Mogadiscio

Au moins quatre personnes ont été tuées et une dizaine ont été blessées samedi à Mogadiscio dans un attentat à la voiture piégée près du Parlement somalien, a-t-on appris auprès de la police et de témoins.

Restes d’une voiture brûlée après une explosion près du parlement à Mogadiscio, le 5 juillet. © AFP

Restes d’une voiture brûlée après une explosion près du parlement à Mogadiscio, le 5 juillet. © AFP

Publié le 5 juillet 2014 Lecture : 2 minutes.

Les islamistes shebab, liés à Al-Qaïda, ont revendiqué cet attentat-suicide, leur dernière attaque en date depuis le début du mois musulman de ramadan.

"Une voiture chargée d’explosifs a été interceptée près du Parlement et a explosé. Il y a des victimes mais nous n’avons pas de détails pour le moment", a déclaré à l’AFP un officier de police, Mohamed Idle, confirmant qu’il s’agissait d’un attentat-suicide.

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Selon des témoins et des policiers sur place, il y a au moins quatre morts. Le porte-parole de la police, Qasim Ahmed Roble, a indiqué que deux policiers faisaient partie des victimes.

Des témoins ont dit avoir vu les corps de trois policiers et de l’auteur présumé de l’attaque. Selon eux, il y a aussi 13 blessés, des civils pour la plupart.

"J’ai vu les corps de trois policiers et les membres de ce qui ressemblait à l’auteur de l’attaque-suicide sous l’épave de la voiture qui a explosé. La police a bouclé la zone et a demandé à tous les civils de partir", a indiqué un témoin, Ahmed Malin.

13 civils blessés

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Un photographe de l’AFP a vu 13 civils blessés, parmi lesquels sept sont des déplacés vivant dans un camp près du lieu de l’attaque. Des ambulances ont emporté les blessés récupérés sur le site de l’attentat, selon des témoins. Neuf blessés ont été emmenés, a précisé Abdikarim Jirow, un habitant.

Les shebab, qui ont déjà mené une série d’opérations contre les institutions somaliennes, notamment le Parlement, ont renouvelé leurs menaces. "Nous avons tué plus d’une douzaine de membres de la soi-disant police après une attaque sacrificielle contre la principale entrée du Parlement", a affirmé à l’AFP le porte-parole militaire du groupe armé, Abdulaziz Abu Musab.

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"Nous voulons dire aux parlementaires qu’ils ne sont en sécurité nulle part à Mogadiscio. Par la grâce d’Allah les attaques vont continuer", a-t-il ajouté.

Des attaques en série

Fin mai, les shebab avaient fait exploser une voiture piégée devant les grilles du Parlement et avaient ensuite pris d’assaut le bâtiment, faisant plusieurs morts. À l’époque un porte-parole des shebab avait qualifié le Parlement de "zone militaire" et de cible légitime.

Les shebab ont aussi revendiqué l’assassinat jeudi d’un député, tué avec son garde du corps à la sortie d’un hôtel. Les shebab avaient promis d’intensifier leurs attaques pendant le mois musulman de ramadan, qui a commencé en fin de semaine dernière. Cinq attaques avaient eu lieu lundi, dont l’explosion d’une bombe qui a tué au moins deux personnes sur un marché de la capitale.

Expulsés de la capitale en 2011 par la force africaine Amisom, qui compte 22 000 hommes aujourd’hui, puis de la quasi-totalité de leurs bastions du sud et du centre de la Somalie, les shebab contrôlent toujours de larges zones rurales. Ils privilégient désormais les actions de guérilla et les attentats, visant notamment la capitale et les institutions de la Somalie, plongée dans la guerre civile en 1991.

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