Nigéria : Abubakar Shekau, chef de file de Boko Haram, revendique les dernières attaques dans le nord-est du pays

Visage historique du groupe terroriste nigérian Boko Haram, qui sévit dans la région du Lac Tchad, Abubakar Shekau s’est exprimé dans une vidéo envoyée lundi à l’AFP.

Abubakar Shekau dans une vidéo datée du 12 mai 2014. © AP/SIPA

Abubakar Shekau dans une vidéo datée du 12 mai 2014. © AP/SIPA

Publié le 2 janvier 2018 Lecture : 2 minutes.

« Nous avons mené les attaques sur Maiduguri, à Gamboru et à Damboa. Nous revendiquons toutes ces attaques », affirme ce lundi 1er janvier Abubakar Shekau, chef du groupe terroriste Boko Haram, dans la première vidéo publiée par l’organisation depuis le mois d’août. La région du Lac Tchad, où les jihadistes de Boko Haram sévissent, fait face à une résurgence des violences depuis le début du mois de décembre.

Multiplication des attaques

À Gamboru, à la frontière avec le Cameroun, au moins quatre personnes ont été tuées dans l’attaque d’un convoi de marchandises, mi-décembre. Les insurgés avaient également réussi à emporter un camion transportant de l’aide alimentaire destinée aux milliers de personnes déplacées par les violences.

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Les attentats-suicides, les raids sur les villages, les villes et les postes militaires se sont multipliés ces deux derniers mois. Début décembre, le groupe jihadiste a mené une attaque sur un checkpoint de l’armée à Damboa, faisant au moins quatre morts et douze blessés.

Enfin, le week-end de Noël, des hommes armés ont attaqué plusieurs checkpoints à l’entrée de Maiduguri, capitale de l’État du Borno, berceau de Boko Haram et épicentre des violences. Cette tentative d’incursion a donné lieu à d’importants échanges de tirs, qui ont duré plus d’une heure selon des témoins. Bien qu’il n’y ait pas eu de bilan officiel, plusieurs sources sécuritaires contactées par l’AFP ont fait état de neuf morts, dont deux civils et deux membres de Boko Haram.

Le 31 décembre, 25 bûcherons, que Boko Haram accusait d’espionner pour le compte de l’armée et des milices civiles, ont été abattus.

Organisation divisée

« Nous sommes en bonne santé et rien ne nous est arrivé », affirme également dans cette vidéo le leader du groupe, régulièrement annoncé mort par les autorités nigérianes au cours des derniers mois.

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Dans des images de combats, diffusées après son discours, les combattants attaquent les checkpoints et la ville de Maiduguri en haillons, à pieds ou se déplaçant à trois par motos. Ils tirent au hasard, dans la confusion et sans grande stratégie de combat apparente.

Les images suivantes montrent des tanks et des pick-ups volés à l’armée nigériane, ainsi que des prises importantes de munitions, notamment de lance-roquettes.

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Toutefois, malgré une évidente résurgence des violences, Abubakar Shekau, habillé d’une longue tunique blanche et d’un keffieh noir et blanc, apparaît fébrile dans cette dernière vidéo et peine à lire ses notes, tenues dans un classeur bleu d’écolier. Le groupe est désormais divisé en deux factions rivales : celle d’Abubakar Shekau et celle dirigée par Abu Mosab Al Barnaoui, reconnue par l’organisation de l’État islamique.

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