Cameroun : libération de l’ex-maire de Fotokol après trois ans de détention

Acquitté le 28 décembre dernier, l’ancien maire de Fotokol a été libéré ce jeudi soir après trois ans de détention. Moussa Ramat avait été interpellé en septembre 2014 par les autorités camerounaises, qui l’accusaient de collusion avec le groupe jihadiste Boko Haram.

Des soldats camerounais le 25 février 2015 à la frontière entre le Cameroun et le Nigeria. © Edwin Kindzeka Moki/AP/SIPA

Des soldats camerounais le 25 février 2015 à la frontière entre le Cameroun et le Nigeria. © Edwin Kindzeka Moki/AP/SIPA

Publié le 5 janvier 2018 Lecture : 1 minute.

« Je confirme sa libération, a affirmé son avocat Me Eugène Balemaken. Il a été libéré le soir [du jeudi 4 janvier]. » Acquitté le 28 décembre dernier, il devait être libéré immédiatement. Mais le 2 janvier, son avocat avait dénoncé à l’AFP le maintien en détention de son client, plusieurs jours après son acquittement.

L’ex-édile de Fotokol, dans la province de l’Extrême-Nord, était accusé d’avoir fourni des armes à Boko Haram et aidé à la commercialisation du produit des pillages des combattants du groupe jihadiste, qui attaquent fréquemment des localités du nord du Cameroun.

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« 2 000 civils et militaires » tués au Cameroun

Cette libération survient après celle d’Ahmed Abba, le 22 décembre dernier. Après 29 mois de détention, ce correspondant en langue haoussa de la radio française RFI avait été libéré. Il était soupçonné par les autorités camerounaises d’avoir collaboré avec Boko Haram et de ne pas avoir partagé les informations qu’il détenait.

Depuis 2014, date à laquelle le Cameroun a commencé à lutter contre Boko Haram, ce groupe a tué « 2 000 civils et militaires » et enlevé « un millier de personnes » dans l’extrême-nord du pays, selon le centre d’analyse International Crisis Group (ICG).

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