Nigeria : face à l’insécurité, l’opposition brandit le spectre de la guerre civile

Le principal parti d’opposition du Nigeria s’en est vivement pris au gouvernement du président Goodluck Jonathan pour son incapacité à faire face à l’insécurité dans le pays « qui se trouve au pire moment » depuis la guerre civile du Biafra.

Une émeute dans la ville de Kano, au nord du Nigeria, le 8 juin 2014. © AFP

Une émeute dans la ville de Kano, au nord du Nigeria, le 8 juin 2014. © AFP

Publié le 14 juin 2014 Lecture : 1 minute.

"Notre pays se trouve être au pire moment depuis la malheureuse guerre civile de 1970", a déclaré Bisi Akande, ancien président par interim du Congrès progressiste (All Progressive Congress, APC), le mouvement d’opposition qui doit affronter le parti au pouvoir du président Jonathan aux élections législatives et présidentielle de 2015.

S’adressant vendredi soir à des milliers de partisans réunis à la convention de l’APC, M. Akande faisait allusion aux violences de la "guerre du Biafra", à la suite de la tentative de sécession du sud-est du Nigeria.

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Stigmatisant l’incapacité du gouvernement à soumettre l’insurrection du groupe islamiste Boko Haram dans le nord du pays – qui a fait 3.000 morts depuis le début de l’année – le responsable a déploré le fait que le Nigeria soit devenu dépendant de l’assistance militaire étrangère, après avoir échoué à relever les défis posés à sa sécurité, notamment après l’enlèvement de quelque 200 lycéennes par les insurgés.

Division entre Nord et Sud

Des élections législatives et présidentielle sont prévues en février 2015 au Nigeria, pays le plus peuplé d’Afrique et première économie du continent, confronté depuis cinq ans à une insurrection qui a fait plusieurs milliers de morts. Le pays est divisé entre un Nord, majoritairement musulman, et un Sud, riche en pétrole, à majorité chrétienne.

"Nigérians, vous avez aujourd’hui l’opportunité de changer ce gouvernement corrompu, faible et sans idée. Ce gouvernement n’a pas de rôle à jouer après 2015", a pour sa part déclaré lors de cette convention l’ancien vice-président Atiku Abubakar, battu face à Goodluck Jonathan aux élections de 2011.

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