Gabon : la réforme constitutionnelle en passe d’être adoptée par le Parlement
La révision constitutionnelle, contestée par l’opposition, doit être adoptée mercredi par le Parlement, réuni en congrès. Députés et sénateurs se sont mis d’accord sur une version définitive du texte, qui n’a plus qu’à être validée.
![Le président gabonais Ali Bongo Ondimba lors de son investiture pour un second mandat de sept ans, à Libreville, le 27 septembre 2016. © Jeremi Mba/AP/SIPA](https://prod.cdn-medias.jeuneafrique.com/cdn-cgi/image/q=auto,f=auto,metadata=none,width=1215,fit=cover/https://prod.cdn-medias.jeuneafrique.com/medias/2017/03/08/sipa_ap21956110_000004.jpg)
Le président gabonais Ali Bongo Ondimba lors de son investiture pour un second mandat de sept ans, à Libreville, le 27 septembre 2016. © Jeremi Mba/AP/SIPA
La semaine dernière, les sénateurs gabonais avaient proposé plusieurs amendements au projet de réforme constitutionnelle, adopté le 14 décembre par les députés à l’Assemblée nationale. Ceux-ci avaient auparavant validé le texte proposé par le gouvernement, mais l’opération de toilettage du Sénat est venue semer le doute.
Celle-ci a en effet obligé à la mise en place d’une commission mixte composée de sénateurs et de députés, le 4 janvier, chargée de statuer sur les modifications éventuelles à apporter au projet. Mais le doute, tout relatif, n’aura duré que quelques jours. Au terme de l’examen des articles ayant fait l’objet d’un désaccord, la commission est facilement parvenue à un consensus, le 5 janvier dernier, avec 80 voix pour, une voix contre et trois abstentions.
« Une étape importante »
Plusieurs amendements ont bien été adoptés dans le but d’améliorer le texte, mais aucun grand changement n’est attendu. Le texte validé par la commission mixte paritaire, dirigée par la présidente du Sénat, Lucie Milebou-Aubusson, a ensuite été soumis à la Cour constitutionnelle, pour avis de constitutionnalité, avant son adoption finale en congrès mercredi 10 janvier.
Ali Bongo Ondimba aura donc, sauf énorme retournement de situation d’ici deux jours, réussi à faire passer une réforme constitutionnelle très critiquée par l’opposition, qui lui reproche une « monarchisation du pouvoir ». Le nombre de mandats présidentiels reste notamment illimité, au grand dam des opposants et membres de la société civile, qui réclamaient une limitation.
« C’est une étape importante dans la réalisation des objectifs issus du dialogue politique national voulu par Ali Bongo Ondimba en 2017 », se félicite quant à lui un responsable gouvernemental.
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