Somalie: un important chef de guerre quitte les insurgés shebab, selon le gouvernement
Le gouvernement somalien a affirmé samedi qu’un important chef de guerre somalien, Mohamed Said Atom, allié des insurgés islamistes shebab et sous le coup de sanctions onusiennes, a fait défection.
Mohamed Said Atom, sous le coup de sanctions onusiennes pour "kidnapping, piraterie et terrorisme", était un allié proche des shebab liés à Al-Qaïda, qui mènent des actions armées d’envergure jusqu’au coeur de la capitale Mogadiscio. Un communiqué du gouvernement somalien affirme que Atom a déclaré quitter les shebab, accusant leur chef Ahmed Abdi Godane de travailler "pour l’étranger".
Cependant, cette défection annoncée n’émane que du gouvernement en lutte contre les shebab, qui cite le chef de guerre, et non de déclarations directes de l’intéressé. Selon ce communiqué, Atom a déclaré qu’il avait décidé de résoudre les questions politiques et religieuses "par des voies pacifiques". Atom, ainsi que les insurgés islamistes ont longtemps opéré depuis les montagnes Golis dans la région semi-autonome du Puntland, situé dans le nord-est, dans le haut de la Corne de l’Afrique.
"Les Shebab tuent délibérément des Somaliens musulmans"
Toujours selon le gouvernement, Atom estime "l’islam est une religion de compassion (…) et que les shebab tuent délibérément des Somaliens musulmans".
Le gouvernement précise qu’il a "constamment offert" aux shebab la possibilité de "revenir sur leurs erreurs" leur permettant de "réintégrer la société somalienne en garantissant leur sécurité".
Cette annonce intervient après l’arrestation de dizaines de Somaliens soupçonnés d’être des Shebab infiltrés dans Mogadiscio pour commettre des attentats ont été arrêtés ces derniers jours au cours d’une opération conjointe des forces gouvernementales et africaines. L’opération sécuritaire, qui a débuté lundi dernier, a été lancée à la suite d’une série d’attentats à la voiture piégée et d’attaques suicides menés par les shebab dans la capitale somalienne, notamment contre la présidence et l’Assemblée nationale.
En 2011, les miliciens liés à Al-Qaïda avaient été forcés militairement de quitter leurs positions dans Mogadiscio mais, après s’être repliés dans le sud et le centre, ils mènent toujours des attaques sanglantes dans la capitale somalienne.
(AFP)
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