Égypte : le premier tour de la présidentielle aura lieu du 26 au 28 mars
En Égypte, le premier tour de l’élection présidentielle se tiendra du 26 au 28 mars et un second tour aura lieu, si besoin, du 24 au 26 avril, a annoncé lundi l’Autorité nationale des élections.
Ils étaient trois au mois de novembre. Mais le nombre de candidats à l’élection présidentielle égyptienne s’est drastiquement réduit après l’annonce du revirement de l’un d’entre eux, de la condamnation à de la prison d’un autre, et de la menace d’une affaire judiciaire pour le dernier.
Reste l’actuel président Abdel Fattah al-Sissi, élu en 2014, qui a récemment déclaré ne pas avoir l’intention de briguer un troisième mandat en 2022. Selon toute vraisemblance, il devrait se porter candidat à sa réélection cette année.
La troisième présidentielle depuis 2011
D’après Lachine Ibrahim, président de l’Autorité nationale des élections, les prétendants devront s’enregistrer du 20 au 29 janvier auprès de la commission électorale. Celle-ci publiera dans la foulée une « liste provisoire des candidats » dans les journaux d’État Al-Ahram et Al-Akhbar Al-Youm.
Un processus électoral intègre est un droit
Il s’agira du troisième scrutin présidentiel depuis la chute d’Hosni Moubarak en 2011. Une échéance électorale qui respectera les principes « d’indépendance, de neutralité, d’intégrité, de transparence, d’efficacité et de professionnalisme », a promis Lachine Ibrahim. « Un processus électoral intègre est un droit » des citoyens, a-t-il ajouté.
Al-Sissi désormais grand favori
Seul point inconnu : le maréchal al-Sissi sera-t-il seul en lice pour remporter le scrutin ? L’ancien Premier ministre Ahmed Chafiq a indiqué dimanche qu’il ne serait pas candidat, contrairement à ce qu’il avait annoncé fin novembre. Il était perçu comme un possible adversaire gênant pour M. Sissi, qui fait désormais figure de grand favori.
Célèbre avocat défenseur des droits de l’Homme, Khaled Ali, candidat en 2012 comme Ahmed Chafiq, avait annoncé en novembre le lancement de sa campagne présidentielle. Mais la candidature de ce militant de gauche est encore très incertaine, après sa condamnation en septembre à trois mois de prison pour « atteinte à la décence publique ». Un jugement dont l’intéressé a fait appel.
Le colonel Ahmed Konsowa avait lui aussi annoncé en novembre son intention de se présenter. Manque de chance : il a été interpellé peu après et condamné en décembre à six ans de prison pour « comportement nuisant aux exigences du système militaire ».
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