Somalie : attaque meurtrière des Shebab contre le palais présidentiel
Une attaque des insurgés islamistes shebab contre le palais présidentiel à Mogadiscio aurait fait neuf morts, mardi 8 juillet. Des responsables de la sécurité ont été limogés par le président somalien.
Le président somalien a limogé, mercredi 9 juillet, les chefs de la police et des services de renseignements au lendemain d’un vaste assaut des insurgés islamistes shebab sur le palais présidentiel à Mogadiscio, le deuxième depuis le début de l’année. Selon les autorités, l’attaque aurait fait entre trois et neuf morts parmi les assaillants.
Le ministre de l’Information, Mustafa Duhulow, a déclaré que les chefs de la police et des services de renseignements ont été remplacés par, respectivement, Mohamed Cheik Hassan et Mohamed Abdulahi Hassan.
Khalif Ahmed Ereg, un ancien chef des services de renseignements, a été nommé ministre de la Sécurité nationale. Le poste était vacant depuis la démission de son prédécesseur en avril, à la suite d’une attaque-suicide contre le Parlement. L’opération, lancée alors que les députés étaient réunis, avait tué plusieurs gardes et employés.
L’assaut de mardi soir, survenu en l’absence du président Hassan Cheikh Mohamud, ressemble beaucoup à une attaque lancée en février contre le palais présidentiel. Des Shebab, vêtus d’uniformes de l’armée somalienne, avaient réussi à entrer dans le vaste complexe fortifié qui l’abrite, forçant le passage avec une voiture piégée avant d’être tués par les services de sécurité.
Des engins explosifs
Un porte-parole des Shebab a confirmé, mardi, que son groupe était derrière le dernier assaut et a affirmé que les combattants islamistes avaient réussi à pénétrer dans le palais présidentiel, situé dans le complexe baptisé "Villa Somalia". Mais le gouvernement a opposé un démenti, assurant que les hommes armés avaient été tués près de l’entrée du complexe.
"Sur les quatre assaillants, trois ont été tués dans le parking et un a été capturé", a déclaré le ministre de l’Information. Un responsable de la sécurité avait cependant affirmé, mardi soir, qu’au moins neuf combattants étaient impliqués dans l’attaque et avaient trouvé la mort.
Des spécialistes ont fait exploser plusieurs engins explosifs, "notamment une veste bourrée d’explosifs qu’un assaillant portait et qui n’avait pas réussi à exploser", a ajouté le ministre.
(Avec AFP)
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