Musique : Richard Bona s’offre un club-restaurant à Paris
Après avoir ouvert le Bonafide à New-York il y a trois ans, le chanteur et musicien camerounais réitère l’expérience dans la capitale française avec le « Nubia ».
En 2015, Richard Bona ouvrait, sur l’île de Manhattan, à New York, un club dénommé le Bonafide. Le 15 mars 2018, c’est à Boulogne-Billancourt, dans le département des Hauts-de-Seine, qu’il inaugurera un nouvel établissement baptisé le Nubia.
« Ce nom fait référence à la Nubie, ce royaume antique au sein duquel je considère que tous les êtres humains trouvent leurs racines. C’est une façon de dire que nous sommes tous semblables et de traduire le propos de ce club qui est de rassembler et proposer des concerts de musique de tous horizons », explique l’interprète de Kalabancoro qui souhaite, ainsi, œuvrer pour la culture.
Je suis en pourparlers avec les conservatoires et établissements scolaires des Hauts-de-Seine afin de permettre aux plus jeunes de venir jouer ici
La salle de concerts du Nubia, à l’équipement sonore haut de gamme, fera ainsi la part belle à des groupes aux styles musicaux divers les jeudis, vendredis et samedis soir. Le dimanche, place au brunch sur fond de musique classique. Le musicien a dans l’idée de faire de son établissement un lieu d’échanges entre musiciens professionnels et jeunes amateurs qui, clame-t-il, trouvent de moins en moins d’endroits pour se produire.
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« Je suis en pourparlers avec les conservatoires et établissements scolaires du département des Hauts-de-Seine afin de permettre aux plus jeunes de venir jouer ici. J’aimerais établir un véritable programme musical pour notamment organiser des masterclass ». Selon lui, pour œuvrer dans l’industrie de la musique et appuyer les jeunes talents, il n’y a rien de tel que d’appartenir au métier.
Gastronomie méditerranéenne
L’endroit sera également agrémenté d’une terrasse de 80 m² mais aussi d’un restaurant, avec pour chef, le Français Francis Lapuyade, dont la cuisine gastronomique sera dédiée aux mets méditerranéens. « Je tenais à ce que l’on propose des produits frais et bio. J’ai aussi fait appel à un pâtissier qui confectionnera les desserts sur place ».
Quand on lui demande pourquoi il n’a pas privilégié la cuisine camerounaise, voire africaine, le musicien s’en amuse : « Je ne suis pas plus Camerounais qu’Européen ou Américain. J’aime me dissocier de mes origines et mettre en avant une sorte de métissage. Je considère que chez moi, c’est le monde. D’ailleurs, je réside actuellement aux États-Unis. Je vis aussi dans les avions ! ».
Un prochain club à Genève
Lors de la soirée d’inauguration à Paris, le 15 mars prochain, c’est le batteur français Manu Katché, accompagné de son groupe, qui assurera les festivités. Richard Bona devrait lui-même assurer deux dates au cours du mois d’avril.
Si sa priorité reste de « réapprendre aux gens à écouter la musique et manger sain », dans les mois à venir, l’auteur des disques monumentaux que sont Tiki ou Munia (The Tale) espère pouvoir proposer des captations de concerts mais aussi ouvrir la scène du Nubia aux comédiens évoluant dans le stand-up. Et le musicien ne compte pas s’arrêter là : d’ici deux ans, le guitariste-bassiste compte ouvrir un autre club à Genève, en Suisse.
Côté discographie, celui qui vient tout juste de publier un album avec ses compères Gérald Toto et Lokua Kanza, prépare un projet autour de la musique flamenco avec des musiciens Gitans du sud de l’Espagne ainsi que des enregistrements avec un orchestre symphonique. Connaissant la soif de syncrétisme de l’intéressé, pas si étonnant…
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