France : la militante tunisienne Amina Sboui agressée à Paris par des fondamentalistes

La militante féministe tunisienne Amina Sboui a été violemment agressée dimanche matin à l’aube par des extrémistes religieux à Paris. Ses agresseurs lui ont rasé les sourcils et une partie du crâne avant de la laisser partir.

Photo postée par Amina Sboui sur son compte Facebook le 6 juillet, après son agression. © Facebook/Jeune Afrique

Photo postée par Amina Sboui sur son compte Facebook le 6 juillet, après son agression. © Facebook/Jeune Afrique

BENJAMIN-ROGER-2024

Publié le 7 juillet 2014 Lecture : 1 minute.

La jeune militante féministe Amina Sboui, 19 ans, connue comme la première "Femen tunisienne", a été violemment agressée dimanche 6 juillet à l’aube près de la place de Clichy, à Paris.

Dans une publication postée sur sa page Facebook, elle affirme que "cinq individus l’ont obligée à sortir du métro" vers 5 heures du matin. Les hommes, des musulmans radicaux, l’ont alors traité de "sale pute" et affirmé qu’elle "ne méritait pas la beauté qu’Allah lui avait donné". Ils lui ont ensuite rasé les sourcils et une partie du crâne. Amina a finalement réussi à partir après qu’elle a juré qu’elle allait lire le Coran.

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"Profondément choquée"

La jeune Tunisienne s’est rendu dimanche au commissariat pour porter plainte. Elle y est également retourné ce lundi matin, pour que les services de police judiciaire, absents la veille, recueillent son témoignage et puissent ouvrir une enquête. "Elle est profondément choquée de ce qui lui est arrivé", confie une de ses proches qui a passé la journée de dimanche avec elle.

Amina Sboui s’était rendue célèbre en mars 2013 en postant des clichés d’elle seins nus, à la manière des militantes Femen, sur sa page Facebook. Menacée de mort par les islamistes radicaux, séquestrée par sa famille, elle avait ensuite passé un peu plus de deux mois en prison pour avoir tagué le mot "Femen" sur le mur d’un cimetière de Kairouan, en Tunisie.

La jeune femme, qui a quitté son pays pour passer le baccalauréat dans un lycée parisien, avait annoncé en août 2013 son départ des Femen, les qualifiant d’"islamophobes" et émettant des doutes sur leur mode de financement.

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Benjamin Roger 
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