Nigeria : 63 jeunes filles et femmes échappent aux griffes de Boko Haram

Soixante-trois otages enlevés en juin par Boko Haram dans le nord-est du Nigeria ont réussi à échapper à leurs ravisseurs, ont indiqué dimanche plusieurs sources.

Lors d’une manifestation le 29 mai, à Lagos. © AFP

Lors d’une manifestation le 29 mai, à Lagos. © AFP

Publié le 7 juillet 2014 Lecture : 2 minutes.

Elles avaient été enlevées en juin dans une série d’attaques attribuées au groupe islamiste Boko Haram dans le nord-est du Nigeria. 63 femmes et jeunes filles, sur les 68 portées disparues, ont réussi à échapper à leurs ravisseurs, a-t-on appris dimanche 6 juillet.

"Je viens de recevoir l’alerte, de la part de mes collègues de la région de Damboa, qu’environ 63 des femmes et jeunes filles kidnappées ont pu rentrer chez elles" a, pour sa part, déclaré dimanche à la presse Abbas Gava, un représentant des milices locales de l’État de Borno qui travaille en étroite collaboration avec les forces de l’ordre.

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"Elles ont eu ce geste courageux au moment où leurs ravisseurs se sont absentés pour mener une opération", a-t-il précisé. L’information a été confirmée par une source sécuritaire de haut rang de Maiduguri, la capitale de l’État, qui a souhaité rester anonyme.

Lors de ces attaques qui ont duré plusieurs jours dans la semaine du 16 juin dans le village de Kummabza, dans le district de Damboa. Un responsable du district avait alors affirmé que certaines des filles étaient des enfants âgés de 3 à 12 ans.

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Vendredi, des habitants de Chibok se sont rendus à Abuja pour demander à l’ONU d’intervenir en raison de l’aggravation des violences dans la région. Ils ont également réclamé au gouvernement nigérian d’entamer des négociations avec Boko Haram pour la libération des lycéennes enlevées le 14 avril, dont 219 sont toujours portées disparues.

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Dimanche, une cinquantaine de militants du mouvement "bring back our girls", qui manifeste presque quotidiennement à Abuja en soutien aux lycéennes de Chibok, a tenté de marcher jusqu’à la présidence, de façon spontanée, mais a été invitée à rebrousser chemin par les forces de l’ordre.

"Cela fait 83 jours que les jeunes filles ont été enlevées, nous manifestons depuis 68 jours mais personne ne nous écoute" a déclaré Aisha Yesufu à la presse.

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"Nous avons donc décidé d’aller manifester jusqu’au Président pour qu’il sache que nous sommes toujours là (…) et qu’il y a toujours des filles dans la brousse depuis 83 jours et qu’on ne fait rien pour elles".

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(Avec AFP)

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