Jérusalem-Est sous tension pour le premier vendredi du Ramadan

Des dizaines de milliers de musulmans sont attendus vendredi sur l’esplanade des Mosquées à Jérusalem-Est, au lendemain d’une mise en garde d’Israël au Hamas contre toute escalade de violence.

Affrontements entre Palestiniens et la police israélienne à Jérusalemn-Est, le 3 juillet 2014 © AFP/Thomas Coex

Affrontements entre Palestiniens et la police israélienne à Jérusalemn-Est, le 3 juillet 2014 © AFP/Thomas Coex

Publié le 4 juillet 2014 Lecture : 2 minutes.

Le premier vendredi du ramadan s’annonce particulièrement tendu à Jérusalem-Est notamment sur l’esplanade des Mosquées, où des dizaines de milliers de musulmans sont attendus. La police a prévu des renforts dans la ville et des renforts ont aussi été envoyés le 4 juillet près de Gaza après des salves de roquettes, dans un climat tendu par les meurtres de trois jeunes Israéliens et d’un adolescent Palestinien.

L’armée israélienne a décidé de déployer autour de l’enclave palestinienne "plusieurs dizaines" d’officiers de réserve, "au niveau du commandement et non sur le terrain". "Nous souhaitons le calme mais si le Hamas choisit d’agir contre nous, nous sommes prêts", a prévenu le chef d’état-major israélien Benny Gantz sur Twitter.

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"Nous sommes prêts pour deux options dans le sud : soit les tirs contre nos communautés cessent et nos opérations cesseront aussi. Soit ils continuent et les renforts en place agiront avec force", a expliqué le Premier ministre Benjamin Netanyahu.

>> Lire aussi : Le pape François appelle à "mettre fin à une situation inacceptable"

À Gaza, contrôlée par le Hamas, la branche militaire du mouvement islamiste a répondu en accusant Israël d’"attiser le feu de la confrontation".

Au total, 34 roquettes se sont abattues jeudi sur le sud d’Israël, selon l’armée. Un soldat a été légèrement blessé par des éclats d’obus et quatre roquettes ont endommagé des infrastructures et des bâtiments civils.

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En représailles, l’aviation israélienne a lancé un raid aérien dans l’après-midi sur la bande de Gaza après une série de frappes nocturnes qui avaient fait 11 blessés, selon des sources locales et israéliennes.

À Jérusalem-Est, des affrontements sporadiques ont repris dans la journée, selon des photographes de l’AFP, des jeunes manifestants masqués tirant des fusées éclairantes directement contre les policiers.

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Ces heurts avaient débuté mercredi matin dans le quartier de Chouafat, après l’enlèvement et le meurtre d’un Palestinien de 16 ans. Au total, 232 personnes ont été blessées dans ces violences, dont six par des tirs à balles réelles, selon le Croissant-Rouge palestinien.

Acte de vengeance

L’adolescent Palestinien avait été enlevé mardi soir à Chouafat. Son corps -entièrement brûlé, selon l’avocat de la famille- a été retrouvé quelques heures plus tard près d’une forêt dans la partie ouest de la ville.

Après une autopsie, ses funérailles auront lieu après la prière du vendredi. Les médias ont estimé qu’il pouvait s’agir d’un acte de vengeance après la découverte lundi des corps de trois étudiants israéliens enlevés le 12 juin dans le sud de la Cisjordanie.

Des témoins ont affirmé que l’adolescent palestinien avait été emmené de force dans une voiture par "deux Israéliens" tandis qu’un troisième était au volant. Le ministre israélien de la Sécurité publique, Yitzhak Aharonovitch, a souligné que "toutes les pistes d’investigation" étaient vérifiées et que le motif du meurtre ne pouvait pas "être déterminé pour le moment".

Parallèlement, l’armée israélienne a poursuivi sa traque en Cisjordanie pour retrouver les auteurs –des activistes du Hamas, selon Israël– du meurtre des trois jeunes juifs, qui a soulevé une vague d’émotion en Israël.

Treize Palestiniens recherchés ont été appréhendés dans la nuit.

(Avec AFP)

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