RDC : HRW met en cause les Casques bleus et les FARDC

Selon Human Rights Watch, les FARDC et les Casques bleus ne sont pas intervenues pour arrêter » une tuerie qui a fait plus de 30 morts dans la nuit du 6 au 7 juin dans le village de Mutarule, dans la province du Sud-Kivu.

Des FARDC, dans l’est de la RDC, en décembre 2013. © AFP

Des FARDC, dans l’est de la RDC, en décembre 2013. © AFP

Publié le 4 juillet 2014 Lecture : 2 minutes.

Human Rights Watch accuse les Forces armées congolaises (FARDC) et les Casques bleus de n’avoir rien fait pour empêcher un massacre ethnique début juin dans l’est de la République démocratique du Congo (RDC).

"Les forces congolaises et les forces de maintien de la paix de l’ONU ne sont pas intervenues pour arrêter" cette tuerie qui a fait plus de 30 morts dans la nuit du 6 au 7 juin dans le village de Mutarule, dans la province du Sud-Kivu, écrit l’organisation de défense des droits de l’homme américaine dans un communiqué publié jeudi 3 juillet.

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Mutarule est situé dans la plaine de la Ruzizi, tout près de la frontière avec le Burundi, à une cinquantaine de kilomètres au sud de Bukavu.

L’ONU et les FARDC "ont laissé les civils de Mutarule se faire massacrer" alors qu’elles avaient "reçu des appels à l’aide désespérés dès le début de l’attaque" et qu’elles se trouvaient dans un rayon leur permettant d’intervenir, ajoute le texte.

>> Lire aussi : Pointée du doigt par Kigali, la Monusco nie soutenir les FDLR

Notant qu’"aucun des assaillants n’a [encore] été arrêté", HRW exhorte l’armée et la Mission de l’ONU en RDC (Monusco) à "déterminer quels ont été les dysfonctionnements et [à] s’assurer que de telles atrocités ne se reproduisent pas".

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Mercredi, tout en rappelant que la responsabilité première de la protection des civils congolais revenait à l’armée nationale, le chef de la Monusco, Martin Kobler, avait exprimé publiquement des "regrets" pour l’inaction de la Monusco. En pareille circonstance, les Casques bleus ont dorénavant pour consigne "d’agir" sans attendre d’en avoir reçu l’ordre "pour sauver la vie des citoyens", avait-il ajouté.

Conflit foncier

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Selon des sources locales, au moins trente civils de l’ethnie Bafulero, majoritairement des femmes et des enfants, y ont été assassinés dans la nuit du 6 au 7 juin. La plupart des victimes dormaient dans une église protestante après avoir participé à une assemblée générale de fidèles.

Pour l’ONU, HRW et des sources locales, les auteurs de la tuerie appartenaient aux communautés rwandophones des Barundi et des Banyamulenge.

Les Barundi et les Bafulero sont en conflit pour des raisons essentiellement foncières dans la Ruzizi depuis la période coloniale belge (1908-1960).

(Avec AFP)

 

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