Soudan du Sud : la chef de la mission de l’ONU veut faire pression sur les deux camps

La chef de la Mission des Nations unies au Soudan du Sud, Hilde Jonhson, a appelé lundi la communauté internationale à faire davantage pression sur les deux camps rivaux de Salva Kiir et Riek Machar afin qu’ils tiennent leurs engagements pour la paix d’ici au 20 août.

La chef de la Mission des Nations unies au Soudan du Sud (Minuss), Hilde Johnson, à Juba le 3 avril © AFP

La chef de la Mission des Nations unies au Soudan du Sud (Minuss), Hilde Johnson, à Juba le 3 avril © AFP

Publié le 1 juillet 2014 Lecture : 1 minute.

Lors d’une conférence de presse à l’ONU lundi, à quelques jours de la fin de son mandat à la tête de la Mission des Nations unies au Soudan du Sud (Minuss), Hilde Jonhson a évoqué la situation tendue entre les deux camps rivaux menés respectivement par le président sud-soudanais Salva Kiir et son ancien vice-président Riek Machar, et appelé la communauté internationale à accroitre la pression sur les deux parties.

"Le temps presse, a-t-elle déclaré. J’encourage le Conseil de sécurité et tous les États membres à y contribuer (..) ce genre de pression produit des résultats."

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Le 10 juin dernier, Salva Kiir et Riek Machar s’étaient engagés à mettre en place un cessez-le-feu – conclu à deux reprises mais jamais appliqué – ainsi qu’à former un gouvernement de transition sous 60 jours.

Hilde Johnson a souligné que la protection de plus de 100 000 civils dans les neuf bases de l’ONU au Soudan du Sud était pour le Minuss un "effort herculéen" et un "défi énorme". "Ce n’est pas une solution à long terme, a-t-elle estimé. La seule solution est que ces gens rentrent chez eux et pour cela les parties au conflit doivent tenir leurs promesses".

Plus de 100 000 réfugiés

Le nombre de civils sud-soudanais réfugiés dans les bases des Nations unies au Soudan du Sud a dépassé la barre des 100 000 pour la première fois depuis le déclenchement du conflit en décembre 2013. Les conditions de vie très difficiles sur ces bases sont aggravées par les précipitations torrentielles de la saison des pluies.

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Selon Hilde Johnson, les renforts prévus pour la Minuss "devraient être totalement déployés d’ici septembre", portant ses effectifs à 12 500, au lieu de 8 100 environ à l’heure actuelle. Elle a aussi insisté sur la nécessité que les responsables de violations des droits de l’homme au Soudan du Sud rendent des comptes, "sinon il ne pourra pas y avoir de réconciliation" à l’issue du conflit. L’ONU estime que des crimes contre l’humanité ont pu être commis par les partisans du président Salva Kiir ou de Riek Machar.

(Avec AFP)

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