Adel Amrouche : « Le Ghana ne méritait pas de se qualifier »

Le Ghana, quart de finaliste de la Coupe du Monde 2010, n’a pas dépassé le stade du premier tour, après sa défaite face au Portugal jeudi (1-2). Une élimination logique aux yeux d’Adel Amrouche, le sélectionneur algérien du Kenya, pas vraiment tendre avec les Black Stars ni avec les autres sélections africaines d’ailleurs

Lors du match Portugal-Ghana, le 26 juin. © AFP

Lors du match Portugal-Ghana, le 26 juin. © AFP

Alexis Billebault

Publié le 27 juin 2014 Lecture : 1 minute.

Jeune Afrique : l’élimination du Ghana vous surprend-elle ?

Non. Sur ce qu’il a montré contre le Portugal, il ne méritait pas de se qualifier pour les huitièmes de finale. Il avait certes réalisé un très bon match face à l’Allemagne (2-2, le 21 juin), mais il n’a pas du tout confirmé. J’ai vu une équipe sans véritable projet de jeu, où chacun essayait de faire la différence dans son coin. Certains joueurs, comme André Ayew, portaient beaucoup trop le ballon, et cela facilitait le replacement des Portugais.

la suite après cette publicité

Les jours qui ont précédé la rencontre ont été très tendus. Y voyez-vous le début d’une explication ?

C’est fort possible. Il y a eu des histoires de primes non payées, des altercations à l’entraînement, des insultes, et deux joueurs exclus (Muntari et Kevin-Prince Boateng). On ne peut pas préparer correctement un match aussi important en se comportant ainsi. On a bien vu lors de ce match qu’il y avait un certain relâchement, un manque d’envie.

Le Ghana a encaissé deux buts sur des erreurs individuelles…

Et il aurait pu s’incliner beaucoup plus lourdement, sans quelques arrêts de Dauda. Mais il y a tout de même quelque chose d’assez frappant chez les équipes africaines, qui sont pourtant capables de réaliser des choses extraordinaires. Il y a selon moi un problème mental, car il y a parfois des erreurs incroyables à ce niveau. Il faudrait peut-être se poser les bonnes questions, car les Africains éprouvent depuis des années des difficultés à franchir le premier tour. Comme penser à intégrer aux staffs techniques des préparateurs mentaux. C’est ce que font les États-Unis, qui ne sont pas plus talentueux. Et ça marche.

la suite après cette publicité

>> Lire aussi l’interview d’Ali Fergani : "Face à l’Allemagne, l’Algérie va changer de dimension"

___

la suite après cette publicité

Propos recueillis par Alexis Billebault

La Matinale.

Chaque matin, recevez les 10 informations clés de l’actualité africaine.

Image

Contenus partenaires