Zéphirin Diabré : « Il y a une impatience qui monte » au Burkina

Zéphirin Diabré, le chef de file de l’opposition burkinabè, mène la fronde actuelle contre une éventuelle candidature du président Blaise Compaoré en 2015. Le leader de l’UPC s’est confié à Jeune Afrique. Une interview à lire dans le n°2790, en kiosque du 29 juin au 5 juillet.

Zéphirin Diabré, le 16 janvier 2014 à Ouagadougou. © Sophie Garcia pour Jeune Afrique

Zéphirin Diabré, le 16 janvier 2014 à Ouagadougou. © Sophie Garcia pour Jeune Afrique

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Publié le 29 juin 2014 Lecture : 2 minutes.

D’un nouveau mandat de Blaise Compaoré en 2015, Zéphirin Diabré ne veut pas entendre parler. Fort de ses 19 députés à l’Assemblée nationale, le président de l’Union pour le progrès et le changement (UPC) est depuis 2012 le chef de file de l’opposition politique (CFOP). Après avoir remporté la bataille contre la création du Sénat, Diabré, 54 ans, entend désormais empêcher le pouvoir en place de "tripatouiller" la Constitution pour permettre au chef de l’État de se représenter l’année prochaine.

Depuis le mois de janvier, à l’unisson avec les autres responsables de l’opposition, il se mobilise pour barrer la tenue d’un référendum sur la modification de l’article 37 de la loi fondamentale, qui permettrait à "Blaise" de faire sauter la limitation des mandats présidentiels. Soutenus par un nombre important de leurs compatriotes – comme l’a démontré le meeting du 31 mai au grand stade de Ouagadougou – tous pensent que 2015 pourrait être l’année de l’alternance.

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"La règle, c’est deux mandats et on s’en va"

C’est dans ce contexte politique bouillonnant que Zéphirin Diabré a reçu Jeune Afrique à Ouagadougou, mi-juin, peu de temps avant sa reconduction à la tête de l’UPC. Oscillant entre prudence et détermination, il rappelle que la règle constitutionnelle est claire : "c’est deux mandats, et on s’en va". Il se félicite aussi de la discipline dont font preuve les manifestants lors des différents rassemblements de l’opposition, mais souligne qu’une "impatience monte au Burkina" et qu’il ne sera "pas toujours possible de canaliser les gens".

L’ancien ministre se prononce également sur ses nouveaux alliés du Mouvement du peuple pour le progrès (MPP), fondé en janvier par d’anciens proches de Blaise Compaoré. Il se dit notamment "content" que Roch Marc Christian Kaboré, ex-bras droit du chef de l’État et potentiel futur rival pour le leadership de l’opposition, "se joigne à nos positions après avoir été de l’autre côté de la barricade". Enfin, "Zeph’" laisse planer peu de doutes sur ses ambitions présidentielles. "Lorsqu’on fait de la politique, c’est pour conquérir et exercer le pouvoir d’État, affirme-t-il. Je n’ai pas de complexe vis-à-vis de qui que ce soit."

Lire toute l’interview de Zéphirin Diabré dans Jeune Afrique n°2790, en vente du 29 juin au 5 juillet.

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