Soudan : la chrétienne condamnée pour apostasie s’est réfugiée à l’ambassade américaine

Selon son avocat, c’est dans l’ambassade des États-Unis à Khartoum que Meriem Yahia Ibrahim Ishag, la chrétienne soudanaise dont la condamnation à mort avait été annulée et qui avait été ensuite arrêtée en tentant de quitter le pays, a trouvé refuge. Elle espère toujours pouvoir quitter le pays.

Meriam Ishag, en prison à Omdurman, près de Khartoum, le 28 mai 2014. © AFP

Meriam Ishag, en prison à Omdurman, près de Khartoum, le 28 mai 2014. © AFP

Publié le 27 juin 2014 Lecture : 1 minute.

Meriem Yahia Ibrahim Ishag "est à l’ambassade américaine en ce moment", a annoncé, le 26 juin, son avocat, Me Mohanad Mustafa, sans donner plus de précisions. Interrogé, un porte-parole de la mission diplomatique américaine n’a pas fait plus de commentaires.

À Washington, Marie Harf, porte-parole du département d’État, s’est contenté d’indiquer que Meriem Ishag et sa famille étaient "dans un endroit sûr" et que le gouvernement soudanais avait "assuré que la famille continuerait d’être en sécurité".

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Invoquant des considérations de vie privée, la représentante de la diplomatie américaine a refusé de préciser l’endroit où se trouvait la jeune Soudanaise, dont l’arrestation puis la condamnation à mort pour apostasie avait provoqué l’indignation de pays occidentaux.

Une cour d’appel a décidé lundi de sa libération de prison, elle était détenue avec ses enfants. Mais, menacée de mort, elle a dû se cacher dès sa sortie. Elle s’est ensuite rendue à l’aéroport de Khartoum avec son mari et leurs enfants, pour quitter le Soudan. C’est là, selon son époux, Daniel Wani, qui a la double nationalité américaine et sud-soudanaise, qu’elle a été retenue par des agents de la sécurité nationale alors qu’elle était escortée par des diplomates de l’ambassade américaine.

Un problème de passeport ?

La famille voulait se rendre aux États-Unis. "Nous sommes inquiets. C’est pour cela que nous voulons partir d’ici aussi vite que possible", a expliqué Daniel Wani, assurant que tous les documents étaient en règle.

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Mais le ministre soudanais de l’Information, Ahmed Bilal Osmane, a expliqué de son côté que la jeune femme aurait dû utiliser un passeport soudanais. "C’est là tout le problème. Elle a pris un document étranger pour voyager. Ce qu’elle a fait est illégal", a martelé le ministre, tout en assurant que la situation pouvait être résolue. "Je suis sûr qu’elle va s’expliquer, obtenir le passeport et qu’elle pourra voyager. Pas de problème", a-t-il déclaré.

(Avec AFP)

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