Centrafrique : les violences continuent à Bambari, 70 morts depuis lundi

Une source proche de la Misca a annoncé jeudi que les combats qui ont opposé depuis le début de la semaine les miliciens anti-balaka et les ex-rebelles de la Séléka, ont déjà fait près de 70 morts et une centaine de blessés à Bambari, dans le centre du pays.

Des soldats français lors d’une opération de désarmement à Bimbo, le 23 juin 2014. © AFP

Des soldats français lors d’une opération de désarmement à Bimbo, le 23 juin 2014. © AFP

Publié le 27 juin 2014 Lecture : 2 minutes.

À Bambari, le bilan des affrontements ont opposé depuis le 23 juin les miliciens anti-balaka et les ex-rebelles Séléka a été revu à la hausse. "Près de 70 personnes ont été tuées depuis lundi dans les violences en cours dans la région de Bambari et les villages environnants, et au moins une centaine blessées tandis que quelque 150 maisons ont été incendiées", a annoncé, le 26 juin, un officier de la force de l’Union africaine en Centrafrique (Misca).

Un bilan qui reste tout de même provisoire, la ville n’étant pas encore accessible, selon la même source. "Les habitants peuvent se déplacer dans les quartiers Nord et Ouest, mais ils hésitent encore à se rendre au centre commercial et ailleurs. Beaucoup d’habitants craignent les attaques de groupes armés dans les quartiers Sud-Est de la ville, dont Bornou et Maïdou", a-t-elle poursuivi.

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À en croire cet officier de la Misca, "la plupart des victimes ont été massacrées à l’arme blanche ou tuées par balle". Selon lui, les affrontements "donnent l’impression d’attaques coordonnées des groupes armés", miliciens chrétiens anti-balaka et ex-rebelles Séléka majoritairement musulmans.

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"La tension reste vive à Bambari"

Selon un employé du Comité international de la Croix-Rouge (CICR), "la circulation tente de reprendre vers Bangui. Quelques-uns de nos véhicules, partis avec des vivres pour approvisionner les déplacés et sinistrés, ont pu quitter Bambari mercredi et sont signalés à Sibut, en direction de la capitale".

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Toutefois, "la tension reste vive dans les rues de Bambari", a déclaré jeudi après-midi le CICR dans un communiqué. "Le 23 juin, le nombre de blessés affluant à l’hôpital de Bambari a été tel que l’hôpital a été débordé en quelques heures. Les équipes du CICR, avec le soutien de la Croix-Rouge centrafricaine, y ont transporté plus d’une trentaine de personnes, dont certaines grièvement atteintes".

"La plupart sont des civils blessés à l’arme blanche. Le personnel a dû travailler tard dans la soirée, s’éclairant à la lampe torche, faute de carburant pour faire tourner le générateur", précise le CICR.

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À Bangui, un collectif d’habitants originaires de la préfecture de la Ouaka, dont Bambari est le chef-lieu, a appelé jeudi la population de Bambari "à observer individuellement un deuil de trois jours en mémoire des victimes".

"Je vais observer ce deuil en mettant un bout de tissu noir sur ma chemise pendant trois jours. C’est inadmissible que les autorités ne réagissent pas à ce qui se passe à Bambari, de paisibles citoyens se font massacrer", a déclaré Louis Ngakossi, originaire de Bambari, actuellement dans la capitale.

(Avec AFP)

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