Aéroports : la Côte d’Ivoire instaure une nouvelle redevance sécurité sur les billets d’avion

Cette redevance, votée mercredi en Conseil des ministres, sera directement incluse dans le prix des billets d’avion. Elle varie entre 4 000 et 5 000 francs CFA.

Des avions d’Air Côte d’Ivoire. (Illustration) © Éric Pajaud/CC/Wikimedia.

Des avions d’Air Côte d’Ivoire. (Illustration) © Éric Pajaud/CC/Wikimedia.

Publié le 18 janvier 2018 Lecture : 2 minutes.

Les voyageurs à destination et au départ de l’aéroport d’Abidjan vont connaître une nouvelle taxe. Le gouvernement a en effet instauré ce mercredi 17 janvier en Conseil des ministres une nouvelle redevance sur les billets d’avion.

Le montant a été fixé à 5 000 francs CFA sur chaque billet pour les vols en dehors de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao) et 4 000 francs CFA pour les vols intra-Cedeao. Le trafic domestique est exempt de cette nouvelle mesure.

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Celle-ci supprime donc la précédente mesure dite de redevance de sécurité aérienne, fixée à 10 000 francs CFA, instituée par un décret présidentiel en avril 2016.

« Financer la lutte contre le terrorisme »

Cette nouvelle mesure n’a rien à voir avec l’annexe fiscale 2018 adossée au budget de fonctionnement de l’État. Le projet a ainsi été porté par cinq ministres, à savoir Amadou Koné (Transports), Hamed Bakayoko (Défense), Sidiki Diakité (Intérieur et Sécurité), Adama Koné (Économie et Finances) et enfin Moussa Sanogo (secrétaire d’État au Budget).

>>> A LIRE – Nouvelles taxes en Côte d’Ivoire : sous pression du patronat, le gouvernement va-t-il revoir sa copie ?

Les fonds colossaux estimés en moyenne à 10 milliards FCFA par an, qui seront tirés de cette redevance, n’iront pas dans les caisses des impôts, mais seront divisés entre les ministères, selon une clé de répartition qui n’a pas été dévoilée.

Financer les investissements d’infrastructures technologiques de dernière génération pour assurer le flux migratoire

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L’objectif du gouvernement est de financer les investissements d’infrastructures technologiques de dernière génération pour assurer le flux migratoire. « Il s’agit aussi de financer la lutte contre le terrorisme », assure Bruno Koné, le ministre porte-parole du gouvernement.

Sur l’aéroport international d’Abidjan, Securiport LLC et Avisecure, les deux principaux opérateurs de sécurité et de sûreté, opèrent des concessions avec l’État. Le premier a un contrat de concession de douze ans sous forme BOT (Build, Operate and Transfer) pour la fourniture d’un système intégré d’identification de contrôle biométrique des voyageurs, et de gestion de l’immigration aux frontières. Il se finance par le biais des taxes d’immigration.

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Le deuxième opérateur, Avisecure, s’occupe des systèmes de sûreté, de vidéosurveillance, du contrôle d’accès, des scanners, portiques et du contrôle documentaire mandaté par l’Agence Nationale d’Aviation Civile (ANAC).

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