Nigeria : 21 morts dans un attentat à la bombe à Abuja
Une bombe a explosé mercredi après-midi dans un centre commercial bondé de la ville d’Abuja. Le bilan officiel fait état de 21 personnes tuées et de 17 autres blessées. Un premier suspect a été arrêté.
Déjà pris pour cible plusieurs fois par Boko Haram, le centre-ville d’Abuja a de nouveau été frappé, le 25 juin, par un attentat à la bombe qui a fait 21 morts et 17 blessés dans un centre commercial bondé de la capitale nigériane.
La bombe a explosé peu avant 16 heures locales, près d’une des entrées de l’Emab Plaza, située entre deux autres galeries marchandes, dans un quartier très animé, au cœur d’Abuja, non loin du siège du gouvernement. Et l’explosion s’est produite alors que des clients faisaient leurs courses une heure avant le début du match de la Coupe du monde, Nigeria-Argentine.
Ce nouvel attentat, qui a frappé le centre-ville d’Abuja, où se trouvent les ministères, les bâtiments administratifs, les grands hôtels et les sièges d’entreprises étrangères, pourtant sous haute surveillance depuis l’attentat contre le siège des Nations unies en août 2011, laisse planer de nouvelles inquiétudes quant à la capacité des forces de l’ordre à protéger la capitale nigériane.
Un spectacle de désolation, les services de secours zigzagant entre les débris de voitures et les flaques de sang, les restes de cadavres éparpillés sur le sol.
Après l’attentat contre le centre commercial, le site entièrement bouclé par la police et l’armée offrait un spectacle de désolation, les services de secours zigzagant entre les débris de voitures et les flaques de sang, pour transporter les restes de cadavres éparpillés sur le sol.
Un premier suspect aux arrêts
Le Centre national d’information a confirmé, dans un communiqué, l’arrestation d’un premier suspect et l’exécution d’un second suspect par des soldats alors qu’il tentait de prendre la fuite à moto.
"Le bilan est de 21 morts et 17 blessés" a confirmé Frank Mba, le porte-parole de la police, devant la presse, ajoutant qu’une personne a été arrêtée. Mike Omeri, un porte-parole du gouvernement, a pour sa part déclaré qu’il s’agissait d’un "attentat à la bombe".
Un commerçant, Oreoluwa Adeoye, qui vend des accessoires pour des téléphones portables près de l’Emab Plaza a déclaré avoir vu de nombreux corps de victimes. "Il y avait des chauffeurs de taxi qui se trouvaient sur les lieux où ils attendaient des clients juste avant l’explosion. Certains chauffeurs ont péri avec leurs passagers", a-t-il dit.
"C’est épouvantable. Il y a de nombreux corps mutilés (…) Ils sont en morceaux. Des secouristes ont ramassé des lambeaux humains dans des sacs en plastique", a déclaré de son côté Shuaibu Adamu Baba, un consultant qui dit avoir perdu son chauffeur dans l’explosion. "J’ai perdu un chauffeur qui avait trois femmes et huit enfants", a-t-il dit.
Le quotidien nigérian New Telegraph a annoncé mercredi soir la mort de son directeur de publication pour la région Nord, Alhaji Suleiman Bisalla, dans l’attentat. Il s’était absenté de son bureau pour faire réparer son téléphone dans le centre commercial quand l’explosion a eu lieu, selon des détails publiés sur le site Internet du journal.
Pour l’heure, l’attentat n’a pas été revendiqué mais le groupe islamiste armé Boko Haram est pointé du doigt.
>> Voir aussi notre carte interactive : Boko Haram, dix annnées de terreur
(Avec AFP)
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