Libye : les électeurs appelés aux urnes pour élire le nouveau Parlement, et mettre fin au chaos

Mercredi, les Libyens élisent leur nouveau Parlement. Un vote important dans la mesure où celui-ci aura la lourde tâche de rétablir l’odre dans le pays.

Une Libyenne montre sa carte d’électeur après avoir voté pour élire un nouveau Parlement. © AFP

Une Libyenne montre sa carte d’électeur après avoir voté pour élire un nouveau Parlement. © AFP

Publié le 25 juin 2014 Lecture : 2 minutes.

Les Libyens votent mercredi 25 juin pour élire un nouveau Parlement. Celui-ci aura la lourde tâche de reprendre le processus de transition et de rétablir l’ordre dans un pays miné par l’anarchie et les violences depuis la chute du régime de Mouammar Kadhafi en 2011.

À Tripoli comme à Benghazi, chef-lieu de l’est libyen, l’affluence était faible à l’ouverture des bureaux de vote et la circulation fluide en ce jour décrété férié. Ils étaient suelement 1,5 million de Libyens inscrits pour le scrutin contre plus de 2,7 millions en 2012, sur les 3,4 millions d’électeurs éligibles.

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Les élections ont lieu malgré la crainte de violences, en particulier dans l’Est du pays, théâtre depuis un mois d’affrontements quotidiens entre une force paramilitaire loyale au général dissident Khalifa Haftar et des groupes islamistes.

Les résultats définitifs sont attendus dans "plusieurs jours" , selon une source à la Haute commission électorale (Hnec).

"Ce sont les élections de la dernière chance. Nous plaçons beaucoup d’espoir dans le futur Parlement pour rétablir la sécurité et la stabilité dans notre pays", a déclaré Amir Baiou, un ingénieur de 32 ans.

Les Libyens sont appelés à élire les 200 membres de la future Chambre qui doit remplacer le Congrès général national (CGN, Parlement), la plus haute autorité politique et législative. Le CGN a été élu en juillet 2012 lors du premier scrutin libre dans l’histoire du pays, après plus de quarante ans de dictature sous le régime de Mouammar Kadhafi. Le CGN a toutefois été accusé d’avoir contribué à l’instabilité dans le pays à cause des luttes d’influence entre blocs parlementaires libéraux et islamistes, appuyés par des milices armées.

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"Ne pas répéter les erreurs du passé"

"Nous votons pour ne pas répéter les erreurs du passé", a déclaré Salah Al-Thabet, un retraité de 62 ans après déposé son bulletin dans l’urne dans un bureau du centre de Tripoli. "Lors des premières élections, nous avons voté juste pour voter. Cette fois-ci je me suis bien renseigné sur les candidats. Et j’ai choisi les bonnes personnes", a-t-il ajouté.

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Les autorités ont affirmé avoir pris les mesures nécessaires pour sécuriser le scrutin et avaient installé un dispositif de sécurité dans certains bureaux de vote de Tripoli. Mais elles peinent toujours à construire une armée et une police professionnelles dans un pays en proie aux milices armées, qui obéissent à leurs intérêts régionaux ou idéologiques.

La communauté internationale s’est félicitée de la tenue du scrutin malgré l’insécurité et les incertitudes qui planent. L’Union européenne y voit de son côté une "étape cruciale" dans un contexte de "nette détérioration" de la situation politique et sécuritaire. Quant au Conseil de sécurité de l’ONU, il a fait état d’une "étape importante dans la transition du pays vers une gouvernance démocratique stable".

(avec l’AFP)

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